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Nous apprenons avec beaucoup de tristesse, le décès de Bernard Tanguy, chercheur, historien et linguiste. Né à Laniscat (Côte-d'Armor), diplômé d'Etudes supérieures à la Sorbonne. Thèse de doctorat ès-lettres de 3e cycle : Recherches autour de la limite des noms gallo-romains en -ac en Haute-Bretagne.
Membre associé du CRBC (Centre de Recherche Bretonne et Celtique), président de la Société Archéologique du Finistère de 1999 à 2005.
Voir sa bibliographie sur Regesta Imperii
Les obsèques de Bernard Tanguy auront lieu le mercredi 4 février à 14 h 30 à l'église de Gouarec (Côtes-d'Armor).Ces derniers mois, cet érudit, salué à l'unanimité par ses pairs, a travaillé sur une hagiographie exhaustive des 700 saints bretons. Le manuscrit a été déposé chez Skol Vreiz avant son décès et devrait paraître en fin d'année. « Le 701e saint breton sera Bernard Tanguy », s'incline l'ancien patron du CRBC, Fañch Roudaut, qui salue l'homme serviable, abordable et à disposition de tous les chercheurs. « Et comme il était incontournable dans sa matière et beaucoup d'autres, il a beaucoup aidé » (Le Télégramme)
Voir la note d'André-Yves Bourges sur Hagio-Historiographie médiévale.
Comme bien d'autres j'ai eu recours l'érudition et aux connaissances de Bernard Tanguy, que ce soit en matière de toponymie ou sur des questions relatives aux saints bretons. C'est vers 1975 que je l'ai rencontré pour la première fois lorsque je travaillais à l'édition des "Documents nécrologiques de l'abbaye de Daoulas" (publiés dans les BSAF 1978/1979).
Amadou Hampaté Bâ a popularisé une formule connue aujourd'hui universellement : " En Afrique, chaque fois qu'un vieillard meurt, c'est une bibliothèque qui brûle ". Bernard n'était pas encore un vieillard mais c'est certainement une bibliothèque qui a disparu.