L'année dernière,
une note importante (quelque peu modifiée depuis ...) fut consacrée
sur ce blog à l'oeuvre méconnue d'un auteur que nous avions identifié avec un
certain Alain de Château Trô, se disant lui-même
"franczois" et "bretonnant", issu d'une ancienne famille noble possédant la
seigneurie du même nom, aujourd’hui sur la commune de Guilliers (Morbihan),
alors en zone tampon entre pays gallo et bretonnant.
Nous avons le plaisir d'annoncer les premiers résultats du travail de notre
ami Yorio
OTAKA, professeur émérite des universités d’Osaka et de Otemae, au
Japon, lequel vient de publier dans la revue Otemae
Journal (2018): "A propos du manuscrit OUL 2 dit M de l'Université
Otemae: La fin de l'homme". Dans cette étude préliminaire, M. OTAKA
nous donne une édition critique de la préface (f. 1-3v), du prologue, des chap.
I1, III2, III10 (la ballade concluante le tiers livre).
La tradition manuscrite de cette oeuvre reste bien "maigre", hélas ... Le
manuscrit d'Otemae (ms. OUL 2) provient
de la prestigieuse bibliothèque du duc de La Vallière et figure sous le n° 235
au catalogue de la Bibliotheca Parisiana, importante vente aux enchères organisée le
26 mars 1791 à Londres (Edwards). Ce manuscrit était primitivement en Bretagne,
entre les mains de Claude de Rieux (1497-1532), fils de
Jean IV de Rieux, marié en 1518 avec Catherine de Laval, dame de La
Roche-Bernard (1504-1526), puis avec Suzanne de Bourbon-Montpensier (morte en
1570). Ses armes, 1 et 4, de Rieux, 2 et 3, Rochefort, sur le tout Harcourt
figurent en pleine page au f. 1.
Claude de Rieux a apposé (ou fait apposer) la même note sur le ms. Paris, BnF, fr. 1659, un exemplaire de la « Libvre du bon Jehan duc de Bretaigne », de Guillaume de Saint-André, copié en 1441 à Vannes par Jean Olivero pour Yves Conan.« Ce present libvre est et appartient a hault et puissant seigneur monseigneur Claude de Rieux et de Rochefort, baron d’Ancenys comte de Harcourt, vicomte de Donges seigneur de Largouet et de Chasteauneuff ».
Le manuscrit de la Bibliothèque nationale de France (ms. Fr. 200), sur papier, illisible en plusieurs endroits, l'encre ayant altéré le support, a fait partie du "fonds breton" des collections du prestigieux château d'Anet, puis de celle d'Antoine Lancelot (1675-1740), et est accessible sur Gallica.
Paris, BnF, Fr. 200, f. 3.