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Channel: Le manuscrit médiéval ~ The Medieval Manuscript

I N C I P I T

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Ce blog, dédié au maître Léopold Delisle (1826-1910), est exclusivement (ou presque !) consacré au manuscrit médiéval, jusqu'à ses rapports avec les premiers incunables. Toutes informations sur le sujet seront appréciées. N'hésitez pas à publier vos commentaires et à soumettre vos avis.
This blog is exclusively dedicated to medieval manuscripts, up to and including their relationships with early printing. All information on this subject is welcomed : please feel free to add commentaries and give your opinion.
Jean-Luc Deuffic - Partie anglaise : Kate Maxwell
Contact : pecia29@orange.fr /// Site web

[ Illustration : Cambrai BM, 620 . © Institut de recherche et d'histoire des textes - CNRS

L A   R E V U E  /  T H E    J O U R N A L

PECIA : Le livre et l'écrit

Edition : Brepols Publishers (Turnhout)

Le nouveau site de la collection périodique PECIA LE LIVRE ET L'ECRIT [lien]
The New website of the journal PECIA LE LIVRE ET L'ECRIT [link]

DERNIERS VOLUMES PARUS
Pecia. Le livre et l'écrit, 7 (2009) :
Notes de bibliologie. Livres d’heures et manuscrits du Moyen Âge identifiés (XIVe-XVIe s.)


Pecia. Le livre et l'écrit, 13 (2010) :
Du scriptorium à l'atelier. Copistes et enlumineurs dans la conception du livre manuscrit au Moyen Age

Pecia. Le livre et l'écrit, 14 (2011) :
Texte, liturgie et mémoire dans l'Église du Moyen Âge

Voir nos sites :
-- Manuscrits médiévaux et marques de provenance
-- La bibliothèque de Rohan Soubise : Essai de reconstitution d'une collection de manuscrits médiévaux

HORAE = Hours – Recognition, Analysis, Editions

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Le projet HORAE (Hours – Recognition, Analysis, Editions) propose d’étudier les pratiques religieuses de la fin du Moyen Âge à travers les livres d’heures, le plus grand best-seller de tout le Moyen Âge et associe trois partenaires en Humanités et Sciences de l’Ingénieur du public et du privé pour une recherche transdisciplinaire : l’Institut de recherche et d’histoire des textes (IRHT, UPR 841), la société TEKLIA et le Laboratoire des Sciences du Numérique de Nantes (LS2N, UMR6004).

Pour en savoir plus : https://irht.hypotheses.org/3539


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(Illustration, Paris, BnF, Lat. 1156b)

CFP - Appel à contributions : Pecia 21 : Livres manuscrits et mécénat du Moyen Âge à la Renaissance

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Livres manuscrits et mécénat du Moyen Âge à la Renaissance

Le volume 21 (2019) de Pecia : le livre et l’écrit (Brepols Publishers) entend faire une place à l’étude des manuscrits comme témoins du mécénat médiéval et renaissant (auteur, copiste et enlumineur, commanditaire , etc)

La soumission devra comprendre un résumé de la proposition (titre et descriptif d'un maximum de 300 mots) et un bref curriculum vitae. Submissions should include a summary of the proposal (title and abstract, maximum 300 words) and a brief curriculum vitae.
Après soumission de votre résumé, vous recevrez un courriel de confirmation. On completion of your submission you will receive a confirmation by email.
La date limite de soumission du résumé est le 31 mai 2018. The deadline for abstract submission is 31 mai 2018.
Contact : Jean-Luc Deuffic
jldeuffic@gmail.com

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Illustration : Bible historiale de Jean de Vaudetar : La Haye, Musée Meermanno - Ms.10 B 23

Giovanna Murano: Autographa II.1 Donne, sante e madonne

Le livre d'heures de Constanzo Litolphi Maroni

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AIX LUBERON ENCHERES HOURS- PRIMPIED-ROLLAND (13090 Aix-en-Provence) propose à la vente du 27 septembre 2018 le livre d'heures de Constanzo Litolfi, noble mantouan naturalisé en septembre 1600 (Paris, BnF, Fr. 33047, p. 485).

71 f. Calendrier. Décoration: 27 petites miniatures dont Béthsabé au bain. Plusieurs feuillets manquent. Reliure en veau blond du 16° siècle à la cire, à décors d’entrelacs azurés et bandes rouges et noires, dentelles dorées en encadrement avec semé de pointillés dorés, dos orné, tranches dorées. Constanzo Litolphi, ou Constance de Mantoue, était venu en France, envoyé par son souverain, pour servir le roi Henri III à la tête d'une compagnie de gendarmes.

Constanzo Litolphi Maronis se disait descendre de Virgile ... Vers 1604, des lettres de jussion furent adressées à la chambre des comptes de Paris pour faire jouir le sieur Constance Litolphi, capitaine des ville et château de Conches et des chasses dudit lieu et de Breteuil, de ses gages de 100 l. et de 500 l. de pension attribuées à cette capitainerie. En 1612 le roi donna à son maître d'hôtel et capitaine de Conches les deniers provenant de la coupe de bois faite sur le grand chemin d Evreux à Breteuil; il cessa ses fonctions en 1613 et fut remplacé par Gilles de Vipart, sieur de Silly.
Constanzo, alors écuyer du roi, épousa Nicole de Valles, fils de René de Valles, seigneur de Boisnormand, et d'Anne de Hallebout, fille d'Antoine de Hallebout, seigneur de Blondemare, et de Jeanne de Bosc-Regnoult. Il demeurait alors à Paris en l'hôtel de Bourbon, paroisse Saint-Germain l'Auxerrois (contrat de mariage, Paris, Archives Nationales, Châtelet de Paris. Y//139-Y//146. Insinuations, fol. 68 V°Date de l'acte : 15 mars 1602


Yorio OTAKA : "La fin de l'homme" d'Alain de "Chastau tournant" (8 novembre 1451)

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L'année dernière, une note importante (quelque peu modifiée depuis ...) fut consacrée sur ce blog à l'oeuvre méconnue d'un auteur que nous avions identifié avec un certain Alain de Château Trô, se disant lui-même "franczois" et "bretonnant", issu d'une ancienne famille noble possédant la seigneurie du même nom, aujourd’hui sur la commune de Guilliers (Morbihan), alors en zone tampon entre pays gallo et bretonnant.
Nous avons le plaisir d'annoncer les premiers résultats du travail de notre ami Yorio OTAKA, professeur émérite des universités d’Osaka et de Otemae, au Japon, lequel vient de publier dans la revue Otemae Journal (2018): "A propos du manuscrit OUL 2 dit M de l'Université Otemae: La fin de l'homme". Dans cette étude préliminaire, M. OTAKA nous donne une édition critique de la préface (f. 1-3v), du prologue, des chap. I1, III2, III10 (la ballade concluante le tiers livre).
La tradition manuscrite de cette oeuvre reste bien "maigre", hélas ... Le manuscrit d'Otemae (ms. OUL 2) provient de la prestigieuse bibliothèque du duc de La Vallière et figure sous le n° 235 au catalogue de la Bibliotheca Parisiana, importante vente aux enchères organisée le 26 mars 1791 à Londres (Edwards). Ce manuscrit était primitivement en Bretagne, entre les mains de Claude de Rieux (1497-1532), fils de Jean IV de Rieux, marié en 1518 avec Catherine de Laval, dame de La Roche-Bernard (1504-1526), puis avec Suzanne de Bourbon-Montpensier (morte en 1570). Ses armes, 1 et 4, de Rieux, 2 et 3, Rochefort, sur le tout Harcourt figurent en pleine page au f. 1.

« Ce present libvre est et appartient a hault et puissant seigneur monseigneur Claude de Rieux et de Rochefort, baron d’Ancenys comte de Harcourt, vicomte de Donges seigneur de Largouet et de Chasteauneuff ».

Claude de Rieux a apposé (ou fait apposer) la même note sur le ms. Paris, BnF, fr. 1659, un exemplaire de la « Libvre du bon Jehan duc de Bretaigne », de Guillaume de Saint-André, copié en 1441 à Vannes par Jean Olivero pour Yves Conan.
Le manuscrit de la Bibliothèque nationale de France (ms. Fr. 200), sur papier, illisible en plusieurs endroits, l'encre ayant altéré le support, a fait partie du "fonds breton" des collections du prestigieux château d'Anet, puis de celle d'Antoine Lancelot (1675-1740), et est accessible sur Gallica.


Paris, BnF, Fr. 200, f. 3.

Le livre d’heures de Catherine d’Amfreville († 1562)

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La vente « exceptionnelle de livres anciens, tableaux et objets d’art » de Nice, du 4 décembre 2018, nous propose un joli livre d’heures identifés, ayant appartenu à Catherine d’Amfreville, dame de Huest (Eure), Apremont (commune de Perdreauville) et de Drucourt (Eure), dont les armes, d’argent à un aigle de sable béqué et membré de gueules, figurent au bas de chaque enluminure. Catherine d'Amfreville, fille de Marie de Poissy et de Jacques d'Amfreville, avait épousé en 1517 Charles Le Conte de Nonant, et c’est peut-être à l’occasion de son mariage que lui fut offert ce précieux manuscrit. 

Le 14 juin 1568, Catherine alors veuve, hérita de sa sœur Françoise, et reçut en partage la terre patrimoniale.

Le Conte de Nonant portait d’azur au chevron d’argent accompagné en pointe de 3 besants d’or posés 2 et 1, mais elles ne semblent pas apparaître dans ce livre d’heures. Par contre, s’y trouvent des armes non encore identifiées :"D'argent à six coquilles de gueules posées 2, 1, 2, 1, accompagnées d'une cotice en barre du même"

La reliure actuelle a conservé ses anciens plats avec les noms de « Catherine d'Amfreville » et de « Pengrecy Krolus » (sic). Parmi les motifs : coquilles saint-Jacques.




17,8 x 12,4 cm. Décoration: subsistent trois peintures : l’Annonciation, le roi David en prière et les funérailles de l'office des morts


Description en ligne

Merci à Rémi Mathis @RemiMathis pour son aide ...

EXPOSITION : L'Inguimbertine - Carpentras : Les livres d'heures


Sur un manuscrit du "livre des faiz et gestes de Bertran du Guesclin"

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La fondation Martin Bodmer, à Coligny, conserve sous la cote 20, un manuscrit de la Chronique de Bertrand du Guesclin (version B), un des rares de possession bretonne. Il s'agit d'un remaniement anonyme et en prose, de la fin du XIVe siècle, de la Chanson de Bertrand du Guesclin de Cuvelier, texte de 23 000 alexandrins, exécuté pour Marie de Bretagne, épouse du duc d’Anjou et fille de Charles de Blois († 1404).
D’une écriture bâtarde, il était destiné à être illustré. Des espaces (100 x 50 mm) ont ainsi été réservés mais les illustrations n’ont pas toutes été exécutées. Huit d’entre elles sont visibles sur les quinze premiers folios.
Le texte débute au fol. 1r : "Cy commence le livre des faiz et gestes de Bertran Du Guesclin depuis sa jeunesce jucques a son trespassement, comme est escript es livres des roys de France a Saint Denis en France. Et fut connestable de France et le plus proux chevalier en son vivant qui fust ou royaume ou ailleurs, car sa renommee a couru sur toute crestienté."    
Provenance:
Sur la feuille de garde :  Le present livre est et appartient a Christofle [le prénom Trystan a été barré puis corrigé] de Chasteau Briant, sr de Beaufort.
Au fol. 1, d'une main différente : Le livre est et appartient a Franczoys de Chasteaubriant, sires de Beaufort, du Glesquin, du Plessix Bertran, d'Orange, Tanney, Sainct Liger, Campphleur et de La Villebagne. A luy donné par Amaury Gouyon, sire de la Moussaye et de La Rivyere, son bon nepveu. 1557.

Description et numérisation du manuscrit sur E-CODICES:
François de Châteaubriand, - ancêtre de l’écrivain (1768-1848), figure marquante du romantisme français – , fils de Jean de Châteaubriand, transigea en 1543 et 1547, avec ses sœurs, sur leurs droits dans la succession de leurs père et mère, dont il était principal héritier. Il épousa (ca 1540) Anne de Tréal, et eurent Christophe, qui recueillit de son père le dit manuscrit, marié successivement à Jeanne de Sévigné, dame du Guesclin, puis à Charlotte de Montgoméry, Georges, Briand, Catherine, née le 21 février 1551, nommée par Amaury Gouyon. Décédé le 13 octobre 1562, François fut inhumé à Saint-Coulomb .
Fils de Jacques Gouyon, seigneur de la Moussaye (†1536), et de Louise de Châteaubriant, dame de Varades, « Hault et puissant Amaury Gouyon, sire de la Moussaye » , épousa le 19 mars 1557 (date de la note insérée au manuscrit, qui fut peut-être un cadeau du nouveau marié à François de Châteaubriand ?) « haulte et puissante Claude de Acigné , vicomtesse de Dinan, dame de la Belliere », fille du vicomte de Coetmen, et veuve de Claude, sire du Chastel, baron de Marcé, vicomte de Pommerit. Amaury , fils de Jacques Gouyon (1516-1538), sire de La Moussaye, de Plouër, du Launay Gouyon, etc., et de Louise de Châteaubriand, dame de Varades, s’était uni auparavant – il n’avait alors que 11 ans – avec (1543) Catherine du Guémadeuc, morte en 1553, inhumée dans l’enfeu seigneurial de l’église paroissiale de Plouër-sur-Rance, puis en 1555 avec la veuve d’un sieur Le Cheval. Amaury Gouyon, chevalier de l’Ordre du roi, décédé le 21 octobre 1582, repose près de sa dernière épouse. 
 
Au bas du premier folio, sous le texte du prologue  : Je suis a Jacques Nepveu 1611

Fils de Mathurin Nepveu, avocat fiscal et bailli de la justice à Sablé, et de Julienne de Beaugé, du Mans, dame des Isles, près Sainte-Suzanne,  Jacques Nepveu, eut pour frère Rolland, baptisé en l'église Notre-Dame de Sablé, le 15 mars 1553. Pourvu, le 9 septembre 1603, de l'office de juge ordinaire et général du marquisat de Sablé nouvellement créé, il épousa, par contrat du 23 février 1579, Marie Foullon, dame du Defays, de la ville de Saumur, dont il eut une fille unique Renée. En 1610, cette Renée Nepveu, dame d'Auvers, fit alliance avec Gabriel du Guesclin, conseiller au parlement de Bretagne, de la maison de Bertrand du Guesclin, connétable de France, fils de feu Bertrand du Guesclin, chevalier de l'ordre du roi, et de Julienne du Chastellier, frère cadet de César du Guesclin de la Roberye. Sur le contrat de mariage, passé le 26 novembre, on remarque parmi les signataires : François du Guesclin, écuyer, sieur du Gast ; noble homme Jacques Nepveu, sieur des Isles.  
Jacques Nepveu, écuyer, sieur des Isles, lieutenant général au comté de Laval par provisions du 2 août 1594, remplacé le 22 mai 1622, par Pierre Marest, épousa Claude Marest, et mourut à Laval, le 22 juin 1622, inhumé le 24 dans l'église de la Trinité.
 
Encore en-dessous un petit dessin, qui représente peut-être un blason ou des armoiries, a été exécuté à la plume (essai d'entrelacs).
Au verso du fol. 102 l'inscription Françoy Parlag n'est pas un nom, mais le début d'une phrase: // Francoy par la g[race] ...  
Parmi les manuscrits:

On consultera avec beaucoup d'intérêt :

La chanson de Bertrand du Guesclin de Cuvelier, [éd. par] Jean-Claude Faucon ; préf. de Philippe Ménard, Toulouse : Éd. universitaires du Sud, 1990-1991, 3 vol. (486, 501, 495 p.) ; 25 cm.

Jean-Claude Faucon, « Note sur deux manuscrits de La Chanson de Du Guesclin par Guvelier », dans Revue d'Histoire des Textes, 8-1978 (1979), p. 319-323. https://www.persee.fr/doc/rht_0373-6075_1979_num_8_1978_1186
L
a thèse d'Yvonne Vermijn, Chacun son Guesclin : La réception des quatre versions de l’oeuvre de Cuvelier entre 1380 et 1480, Thèse de Master sous la direction des dr. Katell Lavéant et Jelle Koopmans, RMA Medieval Studies, Université d’Utrecht.

Un nourrice inconnue d'Anne de Bretagne : Yvonne Tranchefeu

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Comme toute bonne princesse, Anne de Bretagne, fille du duc de Bretagne François II (1435-1488) et de sa seconde épouse, Marguerite de Foix (v. 1449-1486), née le 26 janvier 1476 (n.s.) eut certainement plusieurs nourrices à ses côtés. Antoine Le Roux de Lincy, dans la Vie de la reine Anne de Bretagne, femme des rois de France Charles VIII et Louis XII, Paris, 1860, mentionne effectivement la femme de Jean Eon, que l'on fit venir de Rennes, et qui donna le sein à la petite princesse, les médecins ayant écarté la demoiselle de La Vire (1). On peut certainement ajouter Yvonne, la femme de Jean Tranchefeu, connue par un article du riche recueil Fr. 22318 de la la Bnf (p. 87) : "Exemption de tous subsides pour Jehan Tranchefeu mary de la nourrice d'Anne fille du duc, 1477". Le couple est par ailleurs connu par le baptême, le 16 octobre 1481, d'un garçon à Sainte-Croix de Nantes, prénommé Jean, lequel eut pour parrains le recteur de Musillac, "Mestre Jehan Jacquet" et Alain Gabart, et pour marraine "Jehanne de Landreville". 

(1) Volume I, p. 59-60.


Archives départementales de Loire-Atlantique

Quelques manuscrits de Louis Bourguet, philosophe, mathématicien et naturaliste

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Louis Bourguet
(1678 - 1742), philosophe, mathématicien et naturaliste, naquit à Nîmes, le 23 avril 1678. Il était le fils de Jean Bourguet, riche négociant huguenot spécialisé dans la soie, et de Catherine Rey, tous deux réfugiés. En 1702, il épouse Susanne Jourdan.
Dans le cadre de son activité au sein de l'entreprise familiale, dès 1697, il entreprend de nombreux voyages en Italie du nord où il fréquente les grandes bibliothèques de Milan, Vérone et Venise, ville où il séjourne même quelques années. Il s'installe définitivement à Neuchâtel en 1715. Au cours de ses voyages, Bourguet se constitua un réseau de savants et de scientifiques, auprès desquels il acquit des connaissances en hébreux, mathématiques et sciences naturelles, tout en rassemblant une collection de médailles et une bibliothèque de manuscrits anciens. Il s’engage dès 1728 pour des projets journalistiques, la Bibliothèque italique, ou le Mercure suisse, et sera nommé professeur de philosophie et de mathématiques en 1731.
Pendant son séjour à Vérone, il fera l’acquisition de plusieurs manuscrits dont un livre d’heures à l’usage de Rome, conservé aujourd’hui à la Free Library of Philadelphia, Lewis E 114 : https://libwww.freelibrary.org/digital/item/3362
Manuscriptum hoc acquisivi, Veronae, mense maio, anno à recuperata salute 1698. Ludovicus Bourguetus nemausensis, Gallus, reformata religionis ergo exul ab anno 1685 ad 1702 Tiguri & Bernae Heleveticum.



Quelques manuscrits possédés par Louis Bourguet :
London, British Library, Harley 5743 : Librum hunc Tragœdiarum acquisiyit Ludovicus Bourguetus Nemansensis a Doctore Antonio de Blanchis Veronæ d 4 Octobris Anno Dom Mill Septingentesimo secundo : https://www.bl.uk/catalogues/illuminatedmanuscripts/record.asp?MSID=5007&CollID=8&NStart=5743 Zentralbibliothek
Zürich, Arch St 22 : Bibliothecae novae Tigurinorum publico privatae album http://doi.org/10.7891/e-manuscripta-45784
Genève, Ms. heb. 5, Ms. heb. 13, Ms. heb. 16.
Hamburg, Staats- und Universitätsbibliothek, Cod. in scrin. 170b, Yaʿaqov ben Asher: Arbaʿa Ṭurim. P. I-IV : « Librum hunc acquivisit Lud. Bourguetus ... a Saule Merarj Judaeo, Verona ... 1701 »; « Christiani Theophili Ungeri e libris Bourguetianis » ; hebr. 47 : « Hoc Psalterium ... acquisivit Ludovicus Bourguetus .... Venetiis a Rabino Boen ... 1701 » ; Cod. in scrin. 132, Yiṣḥaq Dueren (often referred to as mi-Dura = of Dura), Shaʿare Dura (‘Gates of Dura‘) and Hilkhot Nidda (‘The Laws of Family Purity‘); Rabbi Meʾir of Rothenburg Hilkhot Berakhot (‘The Laws of Blessings‘) :



hebr. 265 : « Comparavit a Saule Merarij judaeo, Lud. Bourguetus Nemaus. Veronae d.3 Oct. A. 1702 ». http://dare.uni-koeln.de/sourceviewer?type=ms&docid=1055
Leipzig, Universitätsbibliothek Leipzig, B. H. 17
München, Bayerische Staatsbibliothek, Cod.ital. 261: « Codicem hunc Mss acquisivit Venetiis Ludovicus Bourguetus Nemausensis die Í5 mensis aprilis anno Domini 1702 »
Paris, Institut catholique, Lat. 23, recueil (Aristote). Italien XIVe s. « Hunc librum acquisivit Ludovicus Bourguetus Nemausensis, Venitiis die 10, mensis Aprilis, Anno ... 1701 » (p. 324).

Lien : Lumières Lausanne (Fiche biographique et bibliographique) : https://lumieres.unil.ch/fiches/bio/358/
Illustration, portrait: Wellcome Collection. CC BY : https://wellcomecollection.org/works/sg2hkfj4

SAUVONS LA CHAPELLE SAINT-ROCH DE DAOULAS / LET'S SAVE SAINT-ROCH OF DAOULAS (Brittany)!

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LET'S SAVE SAINT-ROCH OF DAOULAS! 
As an exception, I am making room here for an appeal from the Association Saint-Roch de Daoulas in Finistère in the region of Brittany. Within the larger context of the restoration and maintenance of Breton architectural patrimony, we must make a special effort for our old Breton chapels. The case of Notre-Dame of Paris must not obscure the inadequacy of state funding for patrimony in the provinces. Let’s save Saint-Roch of Daoulas! 
Thank you in advance for reading the following information via this link.

http://www.lepotcommun.fr/pot/tx5vab8m

Exceptionnellement, je fais place ici à un appel de l'Association Saint-Roch de Daoulas, dans le Finistère, région Bretagne. Dans un contexte plus large, celui de la restauration et l'entretien du patrimoine architectural breton, nous devons faire un effort particulier pour nos vielles chapelles bretonnes. Le cas de Notre-Dame de Paris ne doit pas occulter la misère des crédits alloués au patrimoine de province... 

AIDONS LA RESTAURATION DE LA CHAPELLE SAINT-ROCH DE DAOULAS !

Ouverture en ligne d'une cagnotte : Merci de faire suivre l'info et le lien :http://www.lepotcommun.fr/pot/tx5vab8m



ASSOCIATION SAINT-ROCH DE DAOULAShttps://sites.google.com/view/associationdesamisdesaintroch/accueil

Note sur un exemplaire de la "Couronne Margariticque" de Jean Lemaire de Belges

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Le manuscrit Paris, BnF, fr. 12077 est un exemplaire de La Couronne Margariticque, oeuvre composée entre septembre 1504 et mars 1505, à Annecy, par Jean Lemaire de Belges, "historiographe" de Marguerite d'Autriche, duchesse de Savoie, suite au décès (1504) de Philibert II de Savoie. Le manuscrit présenté ici provient des collections du château d'Anet, comme le prouve la fameuse paraphe du f° 1. Cette collection fut alimentée par un important fonds de manuscrits bretons. Voir notre site : https://lesmanuscritsduchteaudanet.wordpress.com/

Le texte du 12077 est orné de trois lettrines particulières: un ("L") avec un écu où sont dessinées trois mouchetures d'hermines (origine bretonne du commanditaire?), la seconde, plus complexe, contient aussi un écusson à l'intérieur: à droite, le nom de André Dupré, et à gauche : J. Foucré m'a fait. Le nom de Jean Foucré figure encore dans la 3e  ("Q"), avec ses initiales entrelacées. Ainsi Jean Foucré fit faire et copier ce manuscrit (par ou pour André Dupré?)



Le 3 octobre 1541, une enquête faite par Jean d'Argentré, prieur de Saint-Nicolas de Vitré, "sur ses droits à la dîme du pain consommé par la maison du comte de Laval, lors de ses séjours à Vitré", fait intervenir comme témoin notre Jean Foucré :

Maistre Jean Foucré, chanoine prébendé en l'église collégiale de la Magdeleine, prieur de Brielles, demeurant à Vitré, âgé de 34 ans, expose que depuis 20 ans derniers il a esté par un long espace de temps serviteur et des familiers de défunt Monseigneur (Guy XVI de Laval) dernier décédé, que Dieu apelle, ... (Bulletin de la Commission historique et archéologique de la Mayenne, t. XVII, 1901, p. 75).

Ce Jean Foucré est certainement le donateur de la paix en ivoire, conservée au Musée de Laval. Cet ivoire du XVIe siècle porte les armes de Guy XVI, comte de Laval, et d'Antoinette de Daillon, sa troisième femme, et l'inscription suivante : FOUCRE. FOR. SECRE. CA. ME. DEDIT. (Je n'ai pas encore confirmation de son existence au dit musée).

Philippe de Laval entra en religion en 1532: "Haute et puissante dame madame Antoinette de Daillon, comtesse douairière de Laval et de Quintin etc., fut présente à son entrée au couvent, avec dom Jacques Pierre Legeleux, son aumônier, et Jehan Foucré, son secrétaire". (Etudes sur les communautés et chapitres de Laval, d'après le manuscrit de Louis-Julien Morin de La Beauluère).
Ainsi, de tous ces détails, peut-on établir l'identité exacte de ce Jean Foucré : chanoine prébendé de la Magdeleine de Vitré, prieur de Brielles (dépendait de la Châtellenie du Désert et de l’ancien évêché de Rennes), né en 1507, fut longtemps secrétaire d'Antoinette de Daillon (vers 1500 - 19 avril 1538), 3e femme de Guy XVI de Laval.
Concernant le copiste (sans doute ou le commanditaire?) André Dupré, peut-être est-ce lui qui est nommé dans une quittance de 1535 pour une chapelle de drap d’or en faveur de la Confrérie des marchands d'Outremer de Vitré: "En tenant les comptes de la noble confrairie de l’annunciation de Nostre-Dame, fondée et desservie en l’église paroissiale de Nostre-Dale du dict Vitré, nommée la frairie des Marchands a Vitré, en la maison et demourance d’André Dupré, ce sezeme jour de mars l’an mil cinq centz trente cinq " ....

Paris, BnF, fr. 12077 numérisé sur Gallica : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b107205416

Sur l'oeuvre de Lemaire, voir la récente étude de Françoise Blattes-Vial, "Le manuscrit de la Couronne margaritique de Jean Lemaire de Belges offert par Marguerite d'Autriche à Philippe le Beau en 1505 La rhétorique et l'image au service d'une princesse assimilée à la paix", dans Le Moyen Âge, vol. 121 (2015) p. 83-126 [en ligne]
Ellen Delvallée, « Spécification et consolation dans La Couronne margaritique de Jean Lemaire de Belges » in La Digression au XVIe siècle, Actes de la journée d’étude organisée à l’Université de Rouen en novembre 2014, publiés par Gérard Milhe Poutingon. (c) Publications numériques du CÉRÉdI, "Actes de colloques et journées d'étude (ISSN 1775-4054)", n° 13, 2015. URL: http://ceredi.labos.univ-rouen.fr/public/?specification-et-consolation-dans.html

Des nains sur des épaules de géants : Pierre Riché (1921 - + 6 mai 2019)

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La disparition récente de Pierre Riché, historien du monde carolingien, attriste en particulier les chercheurs bretons. Pour ma part, je me souviens de nos séances de travail pour l'organisation du colloque du 15e centenaire de l'abbaye Saint-Guénolé de Landévennec qui se tint en avril 1985. Plus précisément, me reviennent distinctement encore ces quelques heures passées ensemble, pour une réunion que j'avais organisée avec Léon Fleuriot (1923-1987) et Gwenaël Le Duc (1951- 2006), à son domicile parisien, puis celle qui se déroula par la suite à l'abbaye de Daoulas, en 1984. Toujours accueillant et disponible, l'homme ne cessera d'être une référence pour tous les médiévistes.

Pierre Riché, en mai 1985, à l'abbaye de Daoulas, lors de l'exposition qui s'y tenait, consacrée à l'abbaye de Landévennec.

Voir André Yves Bourgès: Disparition de Pierre Riché
http://www.hagio-historiographie-medievale.org/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Rich%C3%A9

CALL FOR PAPERS / APPEL A CONTRIBUTIONS / PECIA 22 (2020)

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APPEL A CONTRIBUTIONS / PECIA 22 (2020)


Le manuscrit médiéval: texte, objet et outil de transmission

Le prochain volume (22/2020) de PECIA. Le livre et l'écrit (Brepols) s'ouvre très largement au manuscrit médiéval, comme objet (de travail ou d’étude, de luxe et d’apparat, pour une approche codicologique) ou comme vecteur de transmission des idées (tradition manuscrite, édition de texte). Toutes les contributions abordant le manuscrit, du Haut Moyen Âge au début de la Renaissance, dans sa diversité, sont ici acceptées.
Résumé et CV jusqu'au 30 octobreà : jldeuffic@gmail.com


CALL FOR PAPERS / PECIA 22 (2020)

The medieval manuscript: text, object and tool of transmission
The next volume (22/2020) of PECIA. Le livre et l’écrit (Brepols) opens itself very broadly to the medieval manuscript, whether as object (of work or study, of luxury and ceremony, or for codicological purposes) or as medium for the transmission of ideas (in the manuscript tradition or as textual edition). All contributions addressing the manuscript in its diversity, from the High Middle Ages to the start of the Renaissance, are welcome.
Send a summary and CV before October 30 to: jldeuffic@gmail.com

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Coimbra 722

Western Manuscripts in St Petersburg

Amy NEFF : A Soul's Journey: Franciscan Art, Theology, and Devotion in the Supplicationes variae

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La Biblioteca Medicea Laurenziana de Florence conserve un manuscrit extraordinaire (Plut. 25.3): une anthologie de textes et d'images de dévotion appelée Supplicationes variae, datée de 1293, et destinée à être utilisée à Gênes. L'ouvrage se termine par une remarquable série de 33 illustrations en pleine page de la vie du Christ. Bien que les Supplicationes n'incluent ni n'illustrent le texte fondateur de Bonaventure, L'Itinéraire de l'âme vers Dieu, le manuscrit est en réalité le lieu d'un pèlerinage spirituel, car c'est à travers les concepts mystiques et poétiques du théologien franciscain que le sens plus profond de ses images peut être discerné.
Amy Neff, Professor Emerita, University of Tennessee, Knoxville, TN (USA), nous propose ici un remarquable travail, publié par le Pontifical Institute of Medieval Studies.

http://www.pims.ca/publications/new-and-recent-titles/publication/a-soul-s-journey-franciscan-art-theology-and-devotion-in-the-supplicationes-variae

IVe Congrès International du Livre Médiéval et Moderne (Saragosse, 9, 10 et 11 septembre 2020)

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Le IVe Congrès International du Livre Médiéval et Moderne se tiendra à Saragosse le 9, 10 et 11 septembre 2020 et sera consacré à la lecture et aux bibliothèques. Les informations sur la conférence ainsi que celles des différents tableaux et intervenants peuvent être consultés sur le site Internet : http://congresolibroantiguo.weebly.com/
Vous y trouverez de même les informations qui seront générées pendant la préparation du Congrès.

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Un exceptionnel livre d'heures à l'usage de Saint-Pol-de-Léon

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Les livres d'heures bretons se faisant de plus en plus rares en ventes publiques, relevons pour ce mois de décembre 2019, chez Sotheby's, la mise aux enchères d'un manuscrit exceptionnel, de la seconde moitié du XVe siècle. En effet, ces livres de prière (généralement de laïcs) suivent le plus souvent des usages liturgiques particuliers. Le présent ouvrage adopte l'usage de Saint-Pol-de-Léon (ou de Paris, puisque ces deux diocèses pratiquaient le même usage), la différenciation se faisant d'avantage sur les saints honorés au calendrier et dans les litanies. Les livres d'heures léonards sont rares, même très rares.
Cette présentation se veut succincte. Elle sera développée dans un article à paraître.
Le livre d'heures à l'usage de Saint-Pol-de-Léon étudié ici est d'un petit format (100 x 65 mm), et comporte 191 f. à 13 lignes par page. Son originalité tient essentiellement à son calendrier et au fait qu'il porte les noms d'anciens possesseurs. Nous pouvons ainsi suivre sur plusieurs générations son itinéraire ...
Typiquement léonard, avec une profusion de saints locaux, certains de toute rareté, le calendrier fait ainsi mention des saints Derrien, Gongad, Pieran, Senan, Sezni, Brévalaire, Tenenan, Conogan, Houardon, Ternoc, Gouesnou, etc. Les fêtes principales, notées à l'encre rouge, renvoient aux saints Paul (de Léon), Goulven, Hervé, Caradoc, Maudez.


L'annonce aux bergers

L'autre aspect intéressant de ce manuscrit est qu'il porte les noms de plusieurs anciens possesseurs, avec quelques notes généalogiques malheureusement mutilées. Toutefois elles sont bien suffisantes pour suivre son historique entre le XVe s. et le XVIIe s.

Hervé Kerguelen y a effectivement inscrit que "ces matines sont" à lui. Le personnage doit être identifié avec un des procureurs de l'église Saint-Michel de Lesneven en 1477, et être apparenté au receveur du Léon, à Lesneven,  Jean de Kerguelen. Le second possesseur fut Paul Barbier, connu comme "licentié es loix, portant provision de l’office de procureur de Sa Majesté en la séneschaussée et jurisdiction de Léon", au début du XVIe siècle, sans doute succédant à Kerguélen. Paul Barbier, fils de Yves et de Marguerite de Kersulguen, épousa Jeanne de Kerlech.

Dans les notes marginales couchées sur quelques feuillets on peut relever le nom d'une fille unique de la famille de Tromelin (Tnoufylin) épouse d'un Lesguern. Il s'agit là très probablement de Claude de Tromelin, qui fut mariée à Jacques de Lesguern, fils d'Alain.

Tant du point vue liturgique et hagiographique qu'historique ce livre d'heures à l'usage de Saint-Pol-de-Léon mérite une attention particulière, tant ce genre de document, comme témoignage de la piété privée médiévale, reste d'une extrême rareté.

Catalogue en ligne Sotheby's
https://www.sothebys.com/en/buy/auction/2019/fine-books-and-manuscripts-including-the-olympic-manifesto/book-of-hours-manuscript-book-of-hours-use-of

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