Outils et pratiques des artisans du livre au Moyen Âge
Au Moyen Âge, le livre manuscrit rassemble autour de lui nombre d’artisans :
parcheminiers, copistes, peintres et enlumineurs, relieurs, libraires, etc. Et
chaque artisan utilise ses propres outils. Le double volume 19/20 de «
Pecia, le livre et l’écrit», à paraître en 2017, fait appel à
contributions pour des études pertinentes sur ces thèmes. Résumé de quelques
lignes à faire parvenir avant le 30 avril 201630 mai
2016à :
In the Middle Ages, the manuscript book brought together a number of
"artisans": parchment-makers, scribes, painters and illuminators, binders,
booksellers, etc. Each of these required unique tools. This double issue of
Pecia. Le livre et l'écrit (volumes 19 and 20), to be
published in 2017, seeks articles relating to these themes. Please send short
abstracts before the 30th April30th May
to:
Le projet HORAE (Hours – Recognition, Analysis, Editions)
propose d’étudier les pratiques religieuses de la fin du Moyen Âge à travers
les livres d’heures, le plus grand best-seller de tout le Moyen Âge et associe
trois partenaires en Humanités et Sciences de l’Ingénieur du public et du privé
pour une recherche transdisciplinaire : l’Institut de recherche et d’histoire des textes
(IRHT, UPR 841), la société TEKLIA et le
Laboratoire des Sciences du Numérique de
Nantes (LS2N, UMR6004).
Livres manuscrits et mécénat du Moyen Âge à la
Renaissance
Le volume 21 (2019) de Pecia : le
livre et l’écrit (Brepols Publishers) entend faire une place à
l’étude des manuscrits comme témoins du mécénat médiéval et renaissant (auteur,
copiste et enlumineur, commanditaire , etc)
La soumission devra comprendre un résumé de la proposition (titre et descriptif
d'un maximum de 300 mots) et un bref curriculum vitae. Submissions should
include a summary of the proposal (title and abstract, maximum 300 words) and a
brief curriculum vitae.
Après soumission de votre résumé, vous recevrez un courriel de confirmation. On
completion of your submission you will receive a confirmation by email.
La date limite de soumission du résumé est le 31 mai 2018. The deadline for
abstract submission is 31 mai 2018.
Contact : Jean-Luc Deuffic
jldeuffic@gmail.com
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Illustration : Bible historiale de Jean de Vaudetar : La Haye, Musée Meermanno
- Ms.10 B 23
Toujours sous la conduite de Giovanna Murano, vient de
sortir un nouveau volume de la série Autographa,
regroupant l'étude des autographes d'une quarantaine de figures féminines
marquantes du Moyen Âge et de la Renaissance en Italie.
AIX LUBERON ENCHERES HOURS- PRIMPIED-ROLLAND (13090 Aix-en-Provence) propose
à la vente du 27 septembre 2018 le livre d'heures de Constanzo
Litolfi, noble mantouan naturalisé en septembre 1600 (Paris, BnF, Fr.
33047, p. 485).
71 f. Calendrier. Décoration: 27 petites miniatures dont Béthsabé au bain.
Plusieurs feuillets manquent. Reliure en veau blond du 16° siècle à la cire, à
décors d’entrelacs azurés et bandes rouges et noires, dentelles dorées en
encadrement avec semé de pointillés dorés, dos orné, tranches dorées. Constanzo
Litolphi, ou Constance de Mantoue, était venu en France, envoyé par son
souverain, pour servir le roi Henri III à la tête d'une compagnie de
gendarmes.
Constanzo Litolphi Maronis se disait descendre de Virgile ...
Vers 1604, des lettres de jussion furent adressées à la chambre des comptes de
Paris pour faire jouir le sieur Constance Litolphi, capitaine des ville et
château de Conches et des chasses dudit lieu et de Breteuil, de ses gages de
100 l. et de 500 l. de pension attribuées à cette capitainerie. En 1612 le roi
donna à son maître d'hôtel et capitaine de Conches les deniers provenant de la
coupe de bois faite sur le grand chemin d Evreux à Breteuil; il cessa ses
fonctions en 1613 et fut remplacé par Gilles de Vipart, sieur de Silly.
Constanzo, alors écuyer du roi, épousa Nicole de Valles, fils
de René de Valles, seigneur de Boisnormand, et d'Anne de Hallebout, fille
d'Antoine de Hallebout, seigneur de Blondemare, et de Jeanne de Bosc-Regnoult.
Il demeurait alors à Paris en l'hôtel de Bourbon, paroisse Saint-Germain
l'Auxerrois (contrat de mariage, Paris, Archives Nationales, Châtelet de Paris.
Y//139-Y//146. Insinuations, fol. 68 V°Date de l'acte : 15 mars
1602)
L'année dernière,
une note importante (quelque peu modifiée depuis ...) fut consacrée
sur ce blog à l'oeuvre méconnue d'un auteur que nous avions identifié avec un
certain Alain de Château Trô, se disant lui-même
"franczois" et "bretonnant", issu d'une ancienne famille noble possédant la
seigneurie du même nom, aujourd’hui sur la commune de Guilliers (Morbihan),
alors en zone tampon entre pays gallo et bretonnant.
Nous avons le plaisir d'annoncer les premiers résultats du travail de notre
ami Yorio
OTAKA, professeur émérite des universités d’Osaka et de Otemae, au
Japon, lequel vient de publier dans la revue Otemae
Journal (2018): "A propos du manuscrit OUL 2 dit M de l'Université
Otemae: La fin de l'homme". Dans cette étude préliminaire, M. OTAKA
nous donne une édition critique de la préface (f. 1-3v), du prologue, des chap.
I1, III2, III10 (la ballade concluante le tiers livre).
La tradition manuscrite de cette oeuvre reste bien "maigre", hélas ... Le
manuscrit d'Otemae (ms.OUL 2) provient
de la prestigieuse bibliothèque du duc de La Vallière et figure sous le n° 235
au catalogue de la Bibliotheca Parisiana, importante vente aux enchères organisée le
26 mars 1791 à Londres (Edwards). Ce manuscrit était primitivement en Bretagne,
entre les mains de Claude de Rieux (1497-1532), fils de
Jean IV de Rieux, marié en 1518 avec Catherine de Laval, dame de La
Roche-Bernard (1504-1526), puis avec Suzanne de Bourbon-Montpensier (morte en
1570). Ses armes, 1 et 4, de Rieux, 2 et 3, Rochefort, sur le tout Harcourt
figurent en pleine page au f. 1.
« Ce present libvre est et appartient a hault et puissant seigneur
monseigneur Claude de Rieux et de Rochefort, baron d’Ancenys comte de Harcourt,
vicomte de Donges seigneur de Largouet et de Chasteauneuff ».
Claude de Rieux a apposé (ou fait apposer) la même note sur le ms.
Paris, BnF, fr. 1659, un exemplaire de la « Libvre du bon
Jehan duc de Bretaigne », de Guillaume de Saint-André, copié en 1441 à Vannes
par Jean Olivero pour Yves Conan.
Le manuscrit de la Bibliothèque nationale de France (ms. Fr.
200), sur papier, illisible en plusieurs endroits, l'encre ayant
altéré le support, a fait partie du "fonds breton" des collections du
prestigieux château d'Anet, puis de celle d'Antoine Lancelot (1675-1740), et
est accessible sur Gallica.
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Paris, BnF, Fr. 200, f. 3.
La vente
« exceptionnelle de livres anciens, tableaux et objets d’art » de
Nice, du 4 décembre 2018, nous propose un joli livre d’heures identifés, ayant
appartenu à Catherine d’Amfreville, dame de Huest (Eure), Apremont (commune de
Perdreauville) et de Drucourt (Eure), dont les armes, d’argent à un aigle de sable béqué et membré de
gueules, figurent au bas de chaque enluminure. Catherine
d'Amfreville, fille de Marie de Poissy et de Jacques d'Amfreville,
avait épousé en 1517 Charles Le Conte de Nonant, et c’est
peut-être à l’occasion de son mariage que lui fut offert ce précieux
manuscrit.
Le 14 juin 1568,
Catherine alors veuve, hérita de sa sœur Françoise, et reçut en partage la
terre patrimoniale.
Le Conte de
Nonant portait d’azur au chevron
d’argent accompagné en pointe de 3 besants d’or posés 2 et 1, mais elles
ne semblent pas apparaître dans ce livre d’heures. Par contre, s’y trouvent des
armes non encore identifiées :"D'argent à six coquilles de gueules posées 2, 1,
2, 1, accompagnées d'une cotice en barre du même"
La reliure
actuelle a conservé ses anciens plats avec les noms de « Catherine
d'Amfreville » et de « Pengrecy Krolus » (sic). Parmi les motifs
: coquilles saint-Jacques.
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17,8 x 12,4 cm. Décoration: subsistent trois peintures : l’Annonciation,
le roi David en prière et les funérailles de l'office des morts
La fondation Martin Bodmer, à Coligny, conserve sous la cote
20, un manuscrit de la Chronique de Bertrand du
Guesclin (version B), un des rares de possession bretonne. Il s'agit
d'un remaniement anonyme et en prose, de la fin du XIVe siècle, de la
Chanson de Bertrand du Guesclin de Cuvelier,
texte de 23 000 alexandrins, exécuté pour Marie de Bretagne, épouse du duc
d’Anjou et fille de Charles de Blois († 1404).
D’une écriture bâtarde, il était destiné à être illustré. Des espaces (100 x 50
mm) ont ainsi été réservés mais les illustrations n’ont pas toutes été
exécutées. Huit d’entre elles sont visibles sur les quinze premiers
folios.
Le texte débute au fol. 1r : "Cy commence le livre des faiz et
gestes de Bertran Du Guesclin depuis sa jeunesce jucques a son trespassement,
comme est escript es livres des roys de France a Saint Denis en France. Et fut
connestable de France et le plus proux chevalier en son vivant qui fust ou
royaume ou ailleurs, car sa renommee a couru sur toute
crestienté."
Provenance:
Sur la feuille de garde : Le present livre est et
appartient a Christofle [le prénom Trystan a été barré puis
corrigé] de Chasteau Briant, sr de Beaufort.
Au fol. 1, d'une main différente : Le livre est et appartient
a Franczoys de Chasteaubriant, sires de Beaufort, du Glesquin, du Plessix
Bertran, d'Orange, Tanney, Sainct Liger, Campphleur et de La Villebagne. A luy
donné par Amaury Gouyon, sire de la Moussaye et de La Rivyere, son bon nepveu.
1557.
Description et numérisation du manuscrit sur
E-CODICES:
François de Châteaubriand, - ancêtre de l’écrivain
(1768-1848), figure marquante du romantisme français – , fils de Jean de
Châteaubriand, transigea en 1543 et 1547, avec ses sœurs, sur leurs droits dans
la succession de leurs père et mère, dont il était principal héritier. Il
épousa (ca 1540) Anne de Tréal, et eurent Christophe, qui
recueillit de son père le dit manuscrit, marié successivement à Jeanne de
Sévigné, dame du Guesclin, puis à Charlotte de Montgoméry, Georges, Briand,
Catherine, née le 21 février 1551, nommée par Amaury Gouyon. Décédé le 13
octobre 1562, François fut inhumé à Saint-Coulomb .
Fils de Jacques Gouyon, seigneur de la Moussaye (†1536), et de Louise de
Châteaubriant, dame de Varades, « Hault et puissant Amaury Gouyon, sire de la
Moussaye » , épousa le 19 mars 1557 (date de la note insérée au manuscrit, qui
fut peut-être un cadeau du nouveau marié à François de Châteaubriand ?) «
haulte et puissante Claude de Acigné , vicomtesse de Dinan, dame de la Belliere
», fille du vicomte de Coetmen, et veuve de Claude, sire du Chastel, baron de
Marcé, vicomte de Pommerit. Amaury , fils de Jacques Gouyon (1516-1538), sire
de La Moussaye, de Plouër, du Launay Gouyon, etc., et de Louise de
Châteaubriand, dame de Varades, s’était uni auparavant – il n’avait alors que
11 ans – avec (1543) Catherine du Guémadeuc, morte en 1553, inhumée dans
l’enfeu seigneurial de l’église paroissiale de Plouër-sur-Rance, puis en 1555
avec la veuve d’un sieur Le Cheval. Amaury Gouyon, chevalier de l’Ordre du roi,
décédé le 21 octobre 1582, repose près de sa dernière épouse.
Au bas du premier folio, sous le texte du prologue : Je suis
a Jacques Nepveu 1611.
Fils de Mathurin Nepveu, avocat fiscal et bailli de la justice à Sablé, et
de Julienne de Beaugé, du Mans, dame des Isles, près
Sainte-Suzanne, Jacques Nepveu, eut pour frère
Rolland, baptisé en l'église Notre-Dame de Sablé, le 15 mars 1553. Pourvu, le 9
septembre 1603, de l'office de juge ordinaire et général du marquisat de Sablé
nouvellement créé, il épousa, par contrat du 23 février 1579, Marie Foullon,
dame du Defays, de la ville de Saumur, dont il eut une fille unique Renée. En
1610, cette Renée Nepveu, dame d'Auvers, fit alliance avec Gabriel du
Guesclin, conseiller au parlement de Bretagne, de la maison de
Bertrand du Guesclin, connétable de France, fils de feu Bertrand du Guesclin,
chevalier de l'ordre du roi, et de Julienne du Chastellier, frère cadet de
César du Guesclin de la Roberye. Sur le contrat de mariage, passé le 26
novembre, on remarque parmi les signataires : François du Guesclin, écuyer,
sieur du Gast ; noble homme Jacques Nepveu, sieur des Isles.
Jacques Nepveu, écuyer, sieur des Isles, lieutenant
général au comté de Laval par provisions du 2 août 1594, remplacé le 22 mai
1622, par Pierre Marest, épousa Claude Marest, et mourut à Laval, le 22 juin
1622, inhumé le 24 dans l'église de la Trinité.
Encore en-dessous un petit dessin, qui représente peut-être un blason ou
des armoiries, a été exécuté à la plume (essai d'entrelacs).
Au verso du fol. 102 l'inscription Françoy
Parlag n'est pas un nom, mais le début d'une phrase: //
Francoy par la g[race] ...
La chanson de Bertrand du Guesclin de Cuvelier,
[éd. par] Jean-Claude Faucon ; préf. de Philippe Ménard, Toulouse : Éd.
universitaires du Sud, 1990-1991, 3 vol. (486, 501, 495 p.) ; 25 cm.
Jean-Claude Faucon, « Note sur deux manuscrits de La Chanson de Du Guesclin par
Guvelier », dans Revue d'Histoire des Textes, 8-1978 (1979), p.
319-323. https://www.persee.fr/doc/rht_0373-6075_1979_num_8_1978_1186
La thèse d'Yvonne Vermijn, Chacun son Guesclin : La réception des
quatre versions de l’oeuvre de Cuvelier entre 1380 et 1480, Thèse de
Master sous la direction des dr. Katell Lavéant et Jelle Koopmans, RMA Medieval
Studies, Université d’Utrecht.
Comme toute bonne princesse, Anne de Bretagne, fille du duc
de Bretagne François II (1435-1488) et de sa seconde épouse, Marguerite de Foix
(v. 1449-1486), née le 26 janvier 1476 (n.s.) eut certainement
plusieurs nourrices à ses côtés. Antoine Le Roux de Lincy, dans la Vie
de la reine Anne de Bretagne, femme des rois de France Charles VIII et Louis
XII, Paris, 1860, mentionne effectivement la femme de Jean
Eon, que l'on fit venir de Rennes, et qui donna le sein à la petite
princesse, les médecins ayant écarté la demoiselle de La Vire
(1). On peut certainement ajouter Yvonne, la femme de Jean
Tranchefeu, connue par un article du riche recueil Fr. 22318 de la la
Bnf (p. 87) : "Exemption de tous subsides pour Jehan Tranchefeu mary de la
nourrice d'Anne fille du duc, 1477". Le couple est par
ailleurs connu par le baptême, le 16 octobre 1481, d'un garçon
à Sainte-Croix de Nantes, prénommé Jean, lequel eut pour parrains le recteur de
Musillac, "Mestre Jehan Jacquet" et Alain Gabart, et pour marraine "Jehanne de
Landreville".
(1) Volume I, p. 59-60.
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Archives départementales de Loire-Atlantique
Louis Bourguet (1678 - 1742), philosophe, mathématicien et
naturaliste, naquit à Nîmes, le 23 avril 1678. Il était le fils de Jean
Bourguet, riche négociant huguenot spécialisé dans la soie, et de Catherine
Rey, tous deux réfugiés. En 1702, il épouse Susanne Jourdan.
Dans le cadre de son activité au sein de l'entreprise familiale, dès 1697, il
entreprend de nombreux voyages en Italie du nord où il fréquente les grandes
bibliothèques de Milan, Vérone et Venise, ville où il séjourne même quelques
années. Il s'installe définitivement à Neuchâtel en 1715. Au cours de ses
voyages, Bourguet se constitua un réseau de savants et de scientifiques, auprès
desquels il acquit des connaissances en hébreux, mathématiques et sciences
naturelles, tout en rassemblant une collection de médailles et une bibliothèque
de manuscrits anciens. Il s’engage dès 1728 pour des projets journalistiques,
la Bibliothèque italique, ou le Mercure suisse, et sera nommé
professeur de philosophie et de mathématiques en 1731.
Pendant son séjour à Vérone, il fera l’acquisition de plusieurs manuscrits dont
un livre d’heures à l’usage de Rome, conservé aujourd’hui à la Free Library of
Philadelphia, Lewis E 114 : https://libwww.freelibrary.org/digital/item/3362 Manuscriptum hoc acquisivi, Veronae, mense maio, anno à recuperata salute
1698. Ludovicus Bourguetus nemausensis, Gallus, reformata religionis ergo exul
ab anno 1685 ad 1702 Tiguri & Bernae Heleveticum.
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Quelques manuscrits possédés par Louis Bourguet :
London, British Library, Harley 5743 : Librum hunc Tragœdiarum acquisiyit
Ludovicus Bourguetus Nemansensis a Doctore Antonio de Blanchis Veronæ d 4
Octobris Anno Dom Mill Septingentesimo secundo :
https://www.bl.uk/catalogues/illuminatedmanuscripts/record.asp?MSID=5007&CollID=8&NStart=5743
Zentralbibliothek
Zürich, Arch St 22 : Bibliothecae novae Tigurinorum publico privatae album
http://doi.org/10.7891/e-manuscripta-45784
Genève, Ms. heb. 5, Ms. heb. 13, Ms. heb. 16.
Hamburg, Staats- und Universitätsbibliothek, Cod. in scrin. 170b, Yaʿaqov ben
Asher: Arbaʿa Ṭurim. P. I-IV : « Librum hunc acquivisit Lud. Bourguetus ... a
Saule Merarj Judaeo, Verona ... 1701 »; « Christiani Theophili Ungeri e libris
Bourguetianis » ; hebr. 47 : « Hoc Psalterium ... acquisivit Ludovicus
Bourguetus .... Venetiis a Rabino Boen ... 1701 » ; Cod. in scrin. 132, Yiṣḥaq
Dueren (often referred to as mi-Dura = of Dura), Shaʿare Dura (‘Gates of Dura‘)
and Hilkhot Nidda (‘The Laws of Family Purity‘); Rabbi Meʾir of Rothenburg
Hilkhot Berakhot (‘The Laws of Blessings‘) :
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hebr. 265 : « Comparavit a Saule Merarij judaeo, Lud. Bourguetus Nemaus.
Veronae d.3 Oct. A. 1702 ». http://dare.uni-koeln.de/sourceviewer?type=ms&docid=1055
Leipzig, Universitätsbibliothek Leipzig, B. H. 17
München, Bayerische Staatsbibliothek, Cod.ital. 261: « Codicem hunc Mss
acquisivit Venetiis Ludovicus Bourguetus Nemausensis die Í5 mensis aprilis anno
Domini 1702 »
Paris, Institut catholique, Lat. 23, recueil (Aristote). Italien XIVe s. « Hunc
librum acquisivit Ludovicus Bourguetus Nemausensis, Venitiis die 10, mensis
Aprilis, Anno ... 1701 » (p. 324).
LET'S SAVE SAINT-ROCH OF DAOULAS!
As an exception, I am making room here for an appeal from the Association
Saint-Roch de Daoulas in Finistère in the region of Brittany. Within the larger
context of the restoration and maintenance of Breton architectural patrimony,
we must make a special effort for our old Breton chapels. The case of
Notre-Dame of Paris must not obscure the inadequacy of state funding for
patrimony in the provinces. Let’s save Saint-Roch of Daoulas!
Exceptionnellement, je fais place ici à un appel de l'Association
Saint-Roch de Daoulas, dans le Finistère, région Bretagne. Dans un
contexte plus large, celui de la restauration et l'entretien du patrimoine
architectural breton, nous devons faire un effort particulier pour nos vielles
chapelles bretonnes. Le cas de Notre-Dame de Paris ne doit pas occulter la
misère des crédits alloués au patrimoine de province...
AIDONS LA RESTAURATION DE LA CHAPELLE SAINT-ROCH DE DAOULAS
!
Le manuscrit Paris, BnF, fr. 12077 est un exemplaire de La
Couronne Margariticque, oeuvre composée entre septembre 1504 et mars 1505,
à Annecy, par Jean Lemaire de Belges, "historiographe" de Marguerite
d'Autriche, duchesse de Savoie, suite au décès (1504) de Philibert II de
Savoie. Le manuscrit présenté ici provient des collections du château
d'Anet, comme le prouve la fameuse paraphe du f° 1. Cette
collection fut alimentée par un important fonds de manuscrits bretons. Voir
notre site : https://lesmanuscritsduchteaudanet.wordpress.com/
Le texte du 12077 est orné de trois lettrines particulières: un ("L") avec un
écu où sont dessinées trois mouchetures d'hermines (origine bretonne du
commanditaire?), la seconde, plus complexe, contient aussi un écusson à
l'intérieur: à droite, le nom de André Dupré, et à
gauche : J. Foucré m'a fait. Le nom de Jean
Foucré figure encore dans la 3e ("Q"), avec ses initiales entrelacées.
Ainsi Jean Foucré fit faire et copier ce manuscrit (par ou pour André
Dupré?)
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Le 3 octobre 1541, une enquête faite par Jean d'Argentré,
prieur de Saint-Nicolas de Vitré, "sur ses droits à la dîme du pain consommé
par la maison du comte de Laval, lors de ses séjours à Vitré", fait intervenir
comme témoin notre Jean Foucré :
Maistre Jean Foucré, chanoine prébendé en l'église collégiale de
la Magdeleine, prieur de Brielles, demeurant à Vitré, âgé de 34 ans, expose que
depuis 20 ans derniers il a esté par un long espace de temps serviteur et des
familiers de défunt Monseigneur (Guy XVI de Laval) dernier
décédé, que Dieu apelle, ... (Bulletin de la Commission
historique et archéologique de la Mayenne, t. XVII, 1901, p. 75).
Ce Jean Foucré est certainement le donateur de la paix
en ivoire, conservée au Musée de Laval. Cet ivoire du XVIe siècle
porte les armes de Guy XVI, comte de Laval, et d'Antoinette de Daillon, sa
troisième femme, et l'inscription suivante : FOUCRE. FOR. SECRE. CA.
ME. DEDIT. (Je n'ai pas encore confirmation de son existence au dit
musée).
Philippe de Laval entra en religion en 1532: "Haute et
puissante dame madame Antoinette de Daillon, comtesse
douairière de Laval et de Quintin etc., fut présente à son entrée au couvent,
avec dom Jacques Pierre Legeleux, son aumônier, et Jehan Foucré, son
secrétaire". (Etudes sur les communautés et chapitres de Laval,
d'après le manuscrit de Louis-Julien Morin de La Beauluère).
Ainsi, de tous ces détails, peut-on établir l'identité exacte de ce
Jean Foucré : chanoine prébendé de la Magdeleine de Vitré,
prieur de Brielles (dépendait de la Châtellenie du Désert et de l’ancien évêché
de Rennes), né en 1507, fut longtemps secrétaire d'Antoinette de Daillon (vers
1500 - 19 avril 1538), 3e femme de Guy XVI de Laval.
Concernant le copiste (sans doute ou le commanditaire?) André
Dupré, peut-être est-ce lui qui est nommé dans une quittance de
1535 pour une chapelle de drap d’or en faveur de la
Confrérie des marchands d'Outremer de Vitré: "En tenant les
comptes de la noble confrairie de l’annunciation de Nostre-Dame, fondée et
desservie en l’église paroissiale de Nostre-Dale du dict Vitré, nommée la
frairie des Marchands a Vitré, en la maison et demourance d’André
Dupré, ce sezeme jour de mars l’an mil cinq centz trente cinq "
....
Sur l'oeuvre de Lemaire, voir la récente étude de Françoise
Blattes-Vial, "Le manuscrit de la Couronne margaritique de
Jean Lemaire de Belges offert par Marguerite d'Autriche à Philippe le Beau en
1505 La rhétorique et l'image au service d'une princesse assimilée à la paix",
dans Le Moyen Âge, vol. 121 (2015) p. 83-126 [en
ligne] Ellen Delvallée, « Spécification et consolation dans La
Couronne margaritique de Jean Lemaire de Belges » in La Digression au XVIe
siècle, Actes de la journée d’étude organisée à l’Université de Rouen en
novembre 2014, publiés par Gérard Milhe Poutingon. (c) Publications numériques
du CÉRÉdI, "Actes de colloques et journées d'étude (ISSN 1775-4054)", n° 13,
2015. URL: http://ceredi.labos.univ-rouen.fr/public/?specification-et-consolation-dans.html
La disparition récente de Pierre Riché, historien du monde
carolingien, attriste en particulier les chercheurs bretons. Pour ma part, je
me souviens de nos séances de travail pour l'organisation du colloque du 15e
centenaire de l'abbaye Saint-Guénolé de Landévennec qui se
tint en avril 1985. Plus précisément, me reviennent distinctement encore ces
quelques heures passées ensemble, pour une réunion que j'avais organisée avec
Léon Fleuriot
(1923-1987) et
Gwenaël Le Duc (1951- 2006), à son domicile parisien, puis celle qui se
déroula par la suite à l'abbaye de Daoulas, en 1984. Toujours
accueillant et disponible, l'homme ne cessera d'être une référence pour tous
les médiévistes.
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Pierre Riché, en mai 1985, à l'abbaye de Daoulas, lors de
l'exposition qui s'y tenait, consacrée à l'abbaye de
Landévennec.
Dévotion et spiritualité: le témoignage des manuscrits
Un appel à contribution est lancé pour le volume 22 de
"PECIA: le
livre et l'écrit" (Brepols). De la liturgie à la dévotion
privée, manuscrits hagiographiques ou sermons, authentiques de reliques ou
textes spirituels, ce volume s'ouvre largement à plusieurs aspects de
l'implication du manuscrit dans la diffusion des idées.
Résumé et CV jusqu'au 31 juillet à : jldeuffic@gmail.com
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Illustration: ms Boulogne, 8
L’Association Saint-Roch présente cet été à la chapelle
Saint-Roch (Daoulas) l’exposition de Philippe Pieret (Plougastel), Le Moyen Âge
illustré. Cette galerie imagée s’attarde sur une période importante et faste de
notre Histoire. En effet, le Moyen Âge fut une époque de grands bouleversements
à tous les niveaux. L’exposition, ordonnancée autour de plusieurs panneaux, en
bois teintés et cirés, s’articule à partir de deux thèmes centraux :
l'armement, l'équipement du chevalier et la vie quotidienne au Moyen Âge.
Illustrée de divers décors et objets, certains pouvant être même manipulés par
le visiteur, elle ravira petits et grands. Cette exposition généraliste peut
être recadrée à un niveau plus local, sur le Daoulas médiéval (château, guerre
contre les Anglais, abbaye, etc…). Concernant l’armement, la «
pierre de Doulas» (Kersanton) fut exploitée au XVe
siècle pour la confection de dizaines de milliers de pierres à canon qui furent
exportées vers Nantes et Rennes. De même, la « toile de
Doulas», la « Dowlas», toile de lin
assez grossière, était vendue jusqu’en Espagne et en Angleterre. Le jeu de la
quintaine, qui se déroulait au Champ de Foire, courue par tous les nouveaux
mariés de l’année, perdura jusqu’à la fin du XVIIe siècle. 13
juillet-22 septembre (fête du patrimoine) / 13h-18h30 / Entrée 2 €
adulte, enfant gratuit. Période de septembre plus particulièrement réservée aux
groupes et établissements scolaires. https://sites.google.com/view/associationdesamisdesaintroch/accueil
APPEL A CONTRIBUTIONS / PECIA 22 (2020)
Le manuscrit médiéval: texte, objet et outil de
transmission
Le prochain volume (22/2020) de PECIA.
Le livre et l'écrit (Brepols) s'ouvre très largement au manuscrit
médiéval, comme objet (de travail ou d’étude, de luxe et d’apparat, pour une
approche codicologique) ou comme vecteur de transmission des idées (tradition
manuscrite, édition de texte). Toutes les contributions abordant le manuscrit,
du Haut Moyen Âge au début de la Renaissance, dans sa diversité, sont ici
acceptées. Résumé et CV jusqu'au 30 octobreà : jldeuffic@gmail.com
CALL FOR PAPERS / PECIA 22 (2020)
The medieval manuscript: text, object and tool of
transmission
The next volume (22/2020) of PECIA. Le
livre et l’écrit (Brepols) opens itself very broadly to the medieval
manuscript, whether as object (of work or study, of luxury and ceremony, or for
codicological purposes) or as medium for the transmission of ideas (in the
manuscript tradition or as textual edition). All contributions addressing the
manuscript in its diversity, from the High Middle Ages to the start of the
Renaissance, are welcome. Send a summary and CV before October 30 to:
jldeuffic@gmail.com
David Ganz nous présente sur le blog de
The Medieval Academy une note importante sur le colloque tenu à St
Petersburg les 19-22 septembre 2019 :“West European Manuscripts and
Charters from Late Antiquity to the Early Modern Period in Saint Petersburg
Collections: Research, Catalogization and Digitization”
La Biblioteca Medicea Laurenziana de Florence
conserve un manuscrit extraordinaire (Plut. 25.3): une anthologie de textes et
d'images de dévotion appelée Supplicationes variae,
datée de 1293, et destinée à être utilisée à Gênes. L'ouvrage se termine par
une remarquable série de 33 illustrations en pleine page de la vie du Christ.
Bien que les Supplicationes n'incluent ni
n'illustrent le texte fondateur de Bonaventure, L'Itinéraire de
l'âme vers Dieu, le manuscrit est en réalité le lieu d'un
pèlerinage spirituel, car c'est à travers les concepts mystiques et poétiques
du théologien franciscain que le sens plus profond de ses images peut être
discerné. Amy Neff, Professor Emerita, University of Tennessee,
Knoxville, TN (USA), nous propose ici un remarquable travail, publié par le
Pontifical Institute of Medieval Studies.