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Channel: Le manuscrit médiéval ~ The Medieval Manuscript
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Nouvelle identification : les Heures de Robert de Guetteville (Paris, BnF, Arsenal, 1181)

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J´AIME TANT FORT UNE - Stundenbuch Charles VIII : c'est le sublime titre du beau livre qu'Ina Nettekoven nous prépare pour la rentrée prochaine...


Source : Hirmer

Ina Nettekoven m'ayant récemment conduit vers un des nombreux livres d'heures de la Bibliothèque de l'Arsenal, le ms. 1181, des anciennes collections de M. de Paulmy, j'ai été quelque peu intrigué, en consultant la notice qui lui était consacrée, de la lecture des armoiries qu'il porte au f. 38 : "d'hermine plein. On retrouve ces mêmes armoiries dans la bordure du folio 29 vo, et dans l'initiale du folio 85".
Au premier coup d'oeil, j'ai pu juger qu'il ne pouvait s'agir d'hermine, mais de quelque chose ressemblant à une étoile à quatre branches. En définitive, nous sommes ici en présence d'un meuble héraldique assez peu courant : le chausse-trape (voir wikipédia). Aussi, les armoiries du ms. 1181 doivent-elles être lues : D'argent, semé de chausse-trapes de sable.
Ces armes sont celles de Robert de Guettevile, nommé greffier le 16 avril 1454, quand la Chambre des Requêtes fut réorganisée (Paris, An, X1a 1483, f. 151, 153 ; X1a 8505, f. 150v), puis, entre 1463 et 1490, conseiller lai au Parlement de Paris. Il épousa Jeanne Amiart, dont: Guillemette (épouse Jean Hurault), Marie, Léon ? qui lui succéda au Parlement. Fondateur de la chapelle Sainte-Geneviève à Saint-Nicolas des Champs (20 juillet 1490; offre un calice d’argent), il y fut inhumé.
Sur ses armes voir la fiche BIBALE / IRHT:


BIBALE / IRHT http://bibale.irht.cnrs.fr/php/f.php?t=3793

Biblio : Prosopographie des gens du Parlement de Paris, éd. M. POPOFF, 1996, t. I, p. 627 ; DUPONT-FERRIER (G.). « Les avocats à la Cour du Trésor... », B.E.C., t. 97, 1936, p. 79 ; MAUGIS (É.). Histoire du Parlement, t. III, 1916, p. 110

La reliure en maroquin, semée de marguerites, du manuscrit 1181, porte sur ses plats : « Jehan de Sermoise. — Françoise Planson. ».
Ce couple est attesté à la fin du XVIe siècle du côté de Saint-Germain-en-Laye : le 21 septembre 1592, Jeanne Raffron, veuve de Guillaume Planson, demeurant à Saint-Germain en Laye, fit donation sous certaines conditions à Françoise Planson, femme de Jean de Sermoise, sa fille de tous les biens meubles et immeubles qui lui appartenaient ou qui pourraient lui appartenir (Paris, AN, Y//134, f. 38v) .

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