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Channel: Le manuscrit médiéval ~ The Medieval Manuscript
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TETAF 2013 : Maastricht

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Le TETAF 2013 organisé à Maastricht sera l'occasion d'admirer quelques somptueux manuscrits, ainsi le fameux Livre d'heures de la reine Claude de France (Heribert Tenschert), que nous avions décrit ici (lien) et bien d'autres merveilles ... comme ce manuscrit décoré par un atelier du cercle fouquétien, par le "Maître du Boccace de Genève" et le "Maître du Smith-Lesouëf 30" (Heribet Tenschert) :


© Heribert Teschert

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Programme et exposants sur le site du TETAF 2013


From Cicero until Erwin Olaf. Discover the Special Collections of Leiden University

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© Leiden University Libraries

Some of Leiden University Library’s most precious possessions will be on display at Museum De Lakenhal from 9 March until 30 June 2013. Among these will be  a number of medieval manuscripts, like the famous Leiden Aratea, produced around 840 at the court of Louis  the Pious, Charlemagne’s son, and an Evangeliarium from a few decades later, written in the Benedictine abbey of St. Amand. A Dutch (Walewein) and a German chivalric novel (Wigalois), both from the fourteenth century, will be on view alongside books of hours from the fifteenth century and Enguerrand de Monstrelet’s history of the Burgundian and French wars in the first half of the fifteenth century, a splendid manuscript of probable Bruges origin, with miniatures by the Master of the Prayer Book. The classics are represented by the seminal Lucretius manuscript from the ninth century and a luxurious copy of Virgil’s Opera from the fifteenth. These are accompanied by manuscripts from Persia, Indonesia, Birma, China, Japan and other Asian countries, next to printed books, maps, drawings and photographs from the library’s collections.

World treasures. From Cicero until Erwin Olaf.Discover  the Special Collections of Leiden University, Museum De Lakenhal Leiden, 30 March – 30 June 2013.
Contact : J.M.P. (Jef) Schaeps

Vente Coutances 25 mars 2013

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Vente du lundi 25 mars à 14h00 à Coutances - Maître Eric BOUREAU 



Lot n° 246 : Feuillet d'un livre d’heures. Miniature de la Pentecôte. Bordures de fleurs – France, XVe siècle. 180 x 130 mm.



Catalogue de la vente [ en ligne ]

25 mars 2013 : Jornada internacional de estudos antonianos : Stº António de Lisboa

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The workshop aim is to present the most recent results of research on saint Anthony of Lisbon. It will focus on different aspects of his figure, from life and work to devotion in the Middle Ages and in popular culture. In a one day workshop, the participants will present either the results of the newest historiography, moving basically from the years that followed the big congress Pensamento e Testemunho in 1995, either to introduce new topics for the study of Saint Anthony's figure. Moreover, the participants are asked to activate, or better reactivate a connection among their institutions and the Gabinete de Filosofia Medievale of Porto to improve the internationalization of this field of study in a prospective of enlargement of common interests.



PROGRAMME sur le site de l'Institut de philosophie

« Tant que puysse » : le Livre d'heures d'Antoinette de Marquais (Baltimore, Walters Art Museum, W 243)

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Le manuscrit Baltimore, Walters Art Museum, W 243, conservé dans une précieuse reliure d'époque, est un Livre d'heures de la seconde moitié du XVe siècle à l'usage de Tours, exécuté selon le catalogue dans l'est de la France (?). L'ouvrage se compose de 154 f. de 192 sur 140 mm, et est illustré de 12 grandes miniatures. Les Heures de la Vierge et l'Office des morts sont tourangeaux. On remarque au calendrier la fête de la dédicace de l'église Saint-Maurice au 7 janvier, sanctuaire qui fut la première cathédrale de Tours, édifiée par l'évêque Lidoire, prédécesseur de saint Martin. De même s'y trouvent les fêtes de saint Gatien (celle 19 octobre - Revelacio -, et celle du 18 décembre). Plus curieuse est la présence au 2 mars d'un abbé "Jovinus", que Randall identifie avec le saint breton Jaoua, connu comme évêque de Léon et premier abbé du monastère cornouaillais de Daoulas (Finistère) faisant, bien entendu, partie de la province ecclésiastique de Tours. Le copiste de ce manuscrit était-il d'origine bretonne, du pays de Léon ? Il faut pourtant se garder de prendre pour argent comptant les calendriers de ces Livres d'heures dont certains contiennent à n'en pas douter de grossières erreurs. D'autre part, à cette date on honorait aussi à Rome les martyrs Jovinus et Basileus ...


Tombeau de saint Jaoua à Plouvien (Finistère) source


© Walters Art Museum, W 243, f. 65

Au f. 44v du manuscrit du W.A.M. une main a tracé : 

tant que puysse / anthoinette de marquays

Et le monogramme "PA" (= Pierre & Antoinette ? -- Philippe & Antoinette ?). D'autres prières sont signées de sa main.
Antoinette de Marquay, (d'or, fretté de gueules) dame du lieu, épousa Pierre d'Habarcq, chevalier, seigneur du village de ce nom et d'Aubigny la Marche, capitaine des ville et cité d'Arras, décédé le 23 octobre 1535, à 5 heures du soir. Ils furent inhumés dans l'église paroissiale d'Habarcq (Pas-de-Calais) qu'ils avaient fait bâtir, sous un tombeau exécuté par le sculpteur François de Vernay.
En 1835, le chœur fut pavé en pierres bleues. Ce travail mit à jour sous le marche pied de l'autel de la Sainte-Vierge, l'entrée d'un caveau où l'on trouva trois cercueils en plomb et très-anciens, renfermant, dit-on, les corps de Pierre de Habarcq, de Marie de Habarcq et de Gilles de Lens. Marie, héritière, épousa en 1550 Gilles de Lens, chevalier, baron d'Aubigny et gouverneur de Béthune (1).
Le Père Ignace qui a visité la plupart des lieux dont il parle, nous apprend qu'au moment où il écrivait, on voyait dans l'église le mausolée de Pierre de Habarcq enchâssé dans la muraille du sanctuaire, sous une voûte, du côté de l'évangile. Plusieurs ouvrages en pierres très-bien travaillées en faisaient les ornements. Pierre de Habarcq était représenté avec sa femme sous un marbre autour duquel on lisait l'inscription suivante : 

Ci gisent Pierre d'Habarcq, chevalier, seigneur d'Habarcq, d'Aubigny-la-Marche, Villers-Châtel, capitaine de la garde de l'empereur, capitaine des ville et cité d'Arras, et Antoinette de Marquais, dame dudit lieu, de Warlus, laquelle mourut le 24 novembre 1529 et lui le 23 octobre 1530" (ou 1535). Source.


Source : Casimir de Sars de Solmon, sur le site de la BM de Valenciennes
22- Pierre de Habarcq, sr du dit lieu, Villers-Castel, ... et Aubigny, gouverneur d'Arras mort en 1535. Il avoit épousé Antoinette de Marquais, dame héritière du dit leiu, de Givenchy et de Colocamp, porte d'or, fretté de gueules, fille de Pierre de Markais, de Neufville, et d'Anne de Cotteret*.

* D'autres sources la donnent fille de Antoine de Marquais et de Bonne Le Borgne.

A Pierre Lambert, paintre, pour six grans blazons faicts sur pappier aux armes de feu Pierre de Habarcq, escuier, maistre d'hostel de mond. sgr, pour servir à ses oxèques (obsèques), a esté paié le 22e jour de septembre xv patars. (La Picardie, Volume 6, 1860, p. 556).

Autres inscriptions sur le Livre d'heures :
Motto et nom : "Votre sans plus / trazegnies" (f. 44v) ( = Le manuscrit London, British Library, Add. 41322, copié en France au début du XIVe siècle, porte 3 annotations de membres de la famille de Trazegnies, dont Jean III, chevalier de la Toison d'or, seigneur de Semeries et châtelain d'Ath dans le Hainault (1470-1550) : "Che livre est a mes'. Jeh. de trazeg. Sr. dirchonwez et lacheta a mons a Robert avalleur de vin, en septembre lxx" [1470]. Les armes de cette famille se trouvent sur les fermoirs du manuscrit. Noëlle-Laetitia Perret, Les traductions françaises du De regimine principum de Gilles de Rome, Brill, 2011, p. 151. Voir également le Paris, BnF, Fr. 23927 (Tractatus de origine, natura, iure et mutationibus monetarum) avec les armes de cette famille (ci-dessous) [ lien Hanno Wijsman - Luxury Bound ]

"Chette heure sont a / madame Darq" (f. 1)
f. 1 : "A madame / De Dudzelle / 1571" (= peut-être de la famille de Ghistelles, de la branche des seigneurs de Dudzeele ?)
f. 15v : "Votre bonne cousinne / Ysabeau Descorney" --- "Votre bon amy / Jacques de Luxembourg" / Nul Ne la / J de luxe[m]bourg" (= Les "Jacques" sont nombreux dans la famille de Luxembourg .... Peut-être Jacques Ier de Luxembourg, seigneur de Fiennes et de Gavre, fils ainé de Thibaut, frère de Jean, cité ci-dessous, qui épouse Marie de Berlaymont (+ 1529), dame de Pommereulx, inhumés aux Jacobins de Douai). En 1473, Jacques est de ceux qui transportent le corps de la duchesse Isabelle de la chartreuse de Gosnay près de Béthune à celle du Champmol, près de Dijon. "Il servait comme conseiller - chambellan à la cour Charles le Téméraire et à celle de Marie de Bourgogne et de Maximilien. En 1479, ce dernier le nomme maréchal de l'ost et capitaine de Douai. Une année auparavant, en récompense de ses services Jacques avait été déjà été élu, lors du chapitre de Valenciennes, chevalier de la Toison d'Or". [ source ]
f. 30v : "fille qui bien vos aime / Jaquelyne Descorney" = Jacqueline de Gavre, dame d'Escornaix, (d'or au lion de gueules, armé, larapassé et couronné d'azur, à la bordure engrôlée de sable) femme de Jean de Luxembourg, comte de Sottenghien, fils de Thibaut de Luxembourg, seigneur de Fiennes et de Philippote de Melun, mort à Chypre en 1485, sans postérité.
f. 74 : "Votre mary qui sera / philippes de harbacq" = Philippe de Habarcq, chevalier, mari d'Antoinette de Lalaing, père et mère de Pierre d'Habarcq.
Cette inscription semble indiquer que le Livre d'heures fut primitivement entre leurs mains. Les de Lalaing ont une grande tradition bibliophilique ...
Philippe, chambellan du roi de France, était le fils d'Antoine de Habarcq et de Marie Jeanne Le Josne Contay ; Antoinette, fille de Josse de Lalaing († 1483) et de Bonne de La Viefville. Nous avons décrit sur ce blog, les Heures de Josse et de sa femme Bonne [ lien / link ]
Philippe fit promesse en 1482 de maintenir la paix d'Arras (Lille, ADN, B 359)

Armes aux f. 16, 79, 90 : écartelé, 1 et 4, fascé d'or et d'azur, de huit pièces, chargé en chef de trois annelets de gueules ; 2 et 3, de sable, au chef d'argent (= La Viefville et Milly, selon M. Pastoureau). Jeanne de Milly était aïeule de Bonne de la Viefville.
Armes non identifiées : f. 65, d'argent à la fasce de sable, accompagnée en chef de deux fleurs de lys de gueules, une autre en pointe ; f. 31, de sinople à la fasce de gueules ; f. 73v, d'hermines sur champ d'argent à trois chevrons.


 
Habarcq se trouve dans le Pas-de-Calais, canton de Beaumetz-les-Loges.

(1) Avant la Révolution se voyait dans le chœur de l'église des Récollets d'Arras un mausolée : Gilles de Lens y était représenté à genoux, vêtu d'une cotte à ses armes (écartelé, d'or et de sable, timbré d'un heaume de profil surmonté d'une couronne de marquis, avec un cygne pour cimier) ; sa femme, Marie de Habarcq, était également agenouillée à ses cotés. Sur le socle du monument on pouvait lire :

Cy gisent les corps de hault et puissant seigneur Messire Gilles de Lens, au jour de son trépas chevalier, baron et seigneur d'Aubigny le Conte, seigneur d'Aix, Raymondrie, Grand Fossé, Vermelles, Gouy, Frémicourt, Blavincourt, Coges en partie, gouverneur et capitaine des ville et chasteau de Béthune, et noble dame Madame Marie de Habarcq sa compaigne, à cause d'elle seigneur etc.. lesquels allèrent de vie à trespas, à savoir ledit seigneur le Vendredi XXIIIIe jour de Mars 1563 avant Pasques et lad. dame le Xe jour d'Avril 1570. Pries Dieu pour leurs ames.
(Paris, BnF, Fr. 8238, f. 110.)

C'était probablement le cœur de Gilles de Lens et celui de Marie d'Habarcq qui avaient été déposés dans l'église des Récollets d'Arras car leurs cercueils en plomb se trouvaient dans un caveau de l'église d'Habarcq [ source ]. Une inscription conservée au Musée d'Arras énumère encore tous les biens de Gilles de Lens :

"Cy gist noble et puissant seigneur Messire Gilles de Lens, chevalier, en son temps gouverneur et cappitaine des villes et chastiau de Béthune, cappitaine de deux cens chevaulx, Sr d'Aix, Grand Fosse, Gouy, Loges, Bavincourt, beaumes, Pourchelet, Menricourt, Bully, Noiellette, Baron d'Aubigny le Comte et à cause de noble et puissante dame Madame Marie de Habarcq sa compaigne, Sr et fondateur de Ceens, Sr de Habarcq, baron d'Aubigny la Marche, Noiellette, Yzes, Agnez, Villers Castel, Le Vigne les arras, Givenchy le Noble, Wionville, Markais, Colleincamps, Warlus, Noevfuiroeul, Peti Dragon, Monchiet et Pumiers ; qui trespassa le vingt quatriesme de mars mil cincq cens soixante trois. - Pries Dieu pour son ame" (Épigraphie du département de Pas-de-Calais, Volume 1, p. 89).

Biblio : Lilian M. C. Randall, Medieval and Renaissance Manuscripts in the Walters Art Gallery, vol. II/1, 1992, p. 190-194, n° 138.

Le manuscrit Bruxelles, KBR 9390, Le spirituel jeu de la paume, du XVe s., fut en possession de Philippe de Habarcq et d'Antoinette de Lalaing, père et mère de Pierre [ lien ]

Documentation sur la famille d'Habarcq : Archives des baronnie et château de Lucheux (pdf)


Château de Villers-Châtel (source)


© Paris, BnF, Fr. 23927. Frontispice, avec les armes de Trazegnies : bandé d'or et d'azur de six pièces, à l'ombre de lion de sable, brochant sur le tout, à la bordure engrêlée de gueules

Saint Uzven, un nouveau saint breton ... « homologué » par un Livre d'heures du XVe siècle

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Saint-Brieuc, BM, ms 1. Litanies, détail, f. 96v. © BVMM / IRHT

Nous avons relevé dans une contribution aux Mélanges Gwénaël Le Duc (1) le grand intérêt des Livres d'heures et de leurs calendrier et litanies pour l'hagiographie. Le cas de la Bretagne est assez significatif à ce point de vue où moults saints (non canonisés) ont été honorés tout au long du Moyen Âge. Peu d'entre eux en fait, outre ceux qui ont bien été régulièrement canonisés (en très petit nombre d'ailleurs, dont Yves, Guillaume ...) sont inscrits aux litanies de ces Livres d'heures si populaires au Moyen Âge. La grande majorité n'est connue que par la toponymie et les dédicaces des chapelles ou des églises, des croix et des fontaines si nombreuses sur le sol breton.

Le manuscrit coté 1 de la Bibliothèque de Saint-Brieuc est un Livre d'heures dont le calendrier et les litanies sont à l'usage de l'ancien diocèse de Saint-Pol de Léon. Malgré sa "mutilation" (toutes ses miniatures ont été arrachées), ce manuscrit reste exceptionnel dans la mesure où il est l'unique témoin "liturgique" d'un saint pratiquement inconnu : TUZVEN, inscrit aux litanies (f. 96v, photo ci-dessus). 

SAINT USVEN

En 1540, suite au décès de son frère Jean, Marie de Saint-Gouesnou hérite du manoir des Salles, avec la chapelle de saint Tuzven et le cimetière qui l'entoure (aveu de Charles de Ploeuc, du 3 octobre 1540 (Nantes, ADLA, B 1018, chambre des comptes, sénéchaussée de Brest et St-Renan) :

Item confesse tenir prochement la chappelle dudict manoir des Salles setuée en lad. parroisse nommée la chapelle Saint Tuzven o le cymetiere cernant lad. chapelle.


Nantes, ADLA B 1018. Photo Françoise Simon.

Olivier Moal m'a fait connaitre l'aveu de "Messire Alain du Chastel chevalier seigneur de Kerlech" de juin 1689, qui "déclare tenir et posséder... en l’évéché de Léon, la seigneurie et terre de Kerlech et ses dépendances"  :

En la paroisse de Ploudalmézeau, le manoir de Kerlech, son moulin avec chaussée, étang, marécage, convenant noble de St Drionné, deux autres convenants en la juridiction royale de Brest, justice patibulaire à quatre piliers, droit de marchés tous les lundis de chaque semaine, des foires au bourg de Ploudalmézeau, prééminences et droits honorifiques, écussons, tombes, enfeus dans la dite église de Ploudalmézeau, dans les chapelles de Ste Brigide et Kerlannou, de St Mathieu au Kerigou, de St Roch, de St Mandé, de St Tuzven, et dans la chapelle dédiée à Notre Dame de Recouvrance, le tout en la dite paroisse de Ploudalmézeau, droit de présentation et de patronage dans la chapelle de St Yves en la paroisse de St Renan .... (Quimper, ADF, 1E 1074)

Cette chapelle de Saint-Tuzven, de petites dimensions (6 m x 6 m), aujourd'hui disparue, était bordée par la grève qui porte son nom, là où se trouvait un cimetière marin (2). Le "pardon" qui lui était associé, tenu le jour de la saint Jean-Baptiste, était encore célébré en 1770. Des mariages, baptêmes et enterrements y ont été encore administrés jusqu'en 1763, inscrits aux registres paroissiaux. Jean Tourmen, prêtre, doyen des chanoines de Kersaint-le-Chatel, s'intitule en 1731 "gouverneur de l'église et chapelle de Saint-Tuzven en Ploudalmézeau".

Les murs de Saint-Usven étaient encore visibles au début du XXe siècle. 

[Chapelle Saint Tuzven, 1540 ; Saint Tutven, 1650 ; Sainct Tuzven, 1662 ; Sainct Uzven, 1676 ; Saint Tusven, 1687 (Dictionnaire topographique du Finistère, par Albert Deshayes, Ed. Coop Breizh, 2003].

Le prénom Tuzvenétait porté dans la région. L'aveu précité de 1540 fait mention de : Tuzven Legros, Tuzven Quibiltin ... Le 21 septembre 1653, Tusven Mazé et Magdalenne Le Hir, sa femme, font un legs à la Confrérie du Rosaire de Landunvez (Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie, 1924, p. 352). Jusqu'au XVIIe siècle on relève encore son utilisation : Tuzven Le Hir (1722, 1745), Tuzven Le Gentil (1758), Tuzven Cornen (1774)

La présence d'autres saints léonards dans le Livre d'heures de Saint-Brieuc doit être relevée. Outre les saints locaux , le calendrier honore les sept saints de Bretagne, les saints"fondateurs", dont le pèlerinage fut très populaire à la fin du Moyen Âge : Samson, Malo, Brieuc, Tudgual, Pol de Léon, Corentin, Patern.
Ci-dessous les saints bretons, certains assez rares comme Ronan, Alour, Conogan, Tremeur :
(Entre parenthèses les lieux de culte au diocèse de Léon)
Février 
1- Saint Brigide (sainte Brigitte = Ploudalmezeau)
Mars 
1- Saint Albin
2- Saint Yovin (saint Jaoua = Plouvien)
3- Saint Vuingualoy (saint Guénolé, le fondateur de l'abbaye de Landévennec = Lannilis, entre autres ...)
12- Saint Poul (en lettres d'or) (= Saint Pol de Léon, Lampaul-Ploudalmezeau)
17- Saint Prive (sic = pour saint Patrice ?)
30- Saint Ermel (diffèrent de Armel, sans doute saint Ermeland (Hermeland), abbé d'Indre : fêté le 26 mars par le missel de Rennes (XVe s.) Paris, BnF, Lat. 1098.
Avril 
16- Saint Paterne (= évêque de Vannes)
30- Un nom en lettres d'or illisible, probablement saint Brieuc
Mai a été découpé
Juin
1- Saint Ronan (= Saint-Renan)
7- Saint Tudguoal (= Saint-Pabu)
9- saint Columbain (= Plougoulm)
18- Saint Herve (= Lanrivoaré)
21- Saint Meen (= Ploumoguer)
Juillet
1- Saint Golven (= Goulven)
13- Saint Turien
28- Saint Sampson (= Landunvez)
29- Saint Guille' (saint Guillaume, évêque de Saint-Brieuc)
Aout
16- Saint Armel (= Plouarzel)
Septembre
Octobre
9 et 10 - Saint Poul
15- S. Conogan (en lettres d'or) (= Landerneau)
24- Magloire
26- Saint Alour (= chapelle à Ploudalmézeau)
29- Saint Yves (en lettres d'or)
Novembre
8- Saint Tremour (saint Trémeur = Plouvorn)
14- Saint Malou
18- Saint Mande (saint Maudez = Ploudalmezeau)
Décembre
12- Saint Corentin (en lettres d'or)

Aux litanies, f. 96v
Sancte Yvo
Sancte Budoc
sancte Paule
....
Sancte Hoarvee
Sancte Golvine
...
Sancte Tuzvene



Saint-Brieuc, BM, ms 1. Détail, bordures © BVMM / IRHT

Le format important (200 x 140 mm), la qualité du parchemin, des bordures enluminées (sur la totalité des pages du manuscrit) et la délicatesse des initiales ornées, nous laissent penser que cet ouvrage de luxe fut en possession d'un personnage aisé. Pourquoi pas un membre de la célèbre famille du Chastel dont le château de Trémazan dresse encore ses ruines non loin de l'ancienne chapelle Saint-Usven, dominant l'entrée de l'anse de Portsall. Pourtant cette hypothèse pourrait avoir un défaut : l'absence de saint Tanguy ... intimement mêlé aux du Chastel... et qui avait sa chapelle à Landunvez. Mais peut-être son nom était-il inscrit sur la page du mois de mai arrachée du manuscrit. En effet, le saint est honoré au 8 mai dans un autre Livre d'heures prestigieux, les Heures de Guémadeuc sur lesquelles nous reviendront.
Pour ce qui est de la datation du manuscrit, soulignons l'absence de la fête de saint Vincent Ferrier du 5 avril, mort en 1419 à Vannes et canonisé en 1455. Le cardinal Alain de Coêtivy (+ 1474) qui assista au procès de canonisation du saint apporta en Bretagne des reliques de Vincent, déposées à Ploudalmezeau ("Saint Visant kannat doue", Kannadik Ploudalmezeau, bulletin paroissial de Ploudalmézeau, 1975, n° 7, p. 5-6).


Château de Trémazan


Carte de la partie ouest du pays de Léon


Croix du Guilliguy, baie de Portsall, témoin de l'ancienne chapelle de Saint-Usven (Ploudalmezeau)


Le manuscrit de Saint-Brieuc contient également quelques petits textes auxiliaires que l'on rencontre parfois dans certains Livres d'heures. Ainsi, au f. 228, les "physiques des mois" :

Ces sont les fisiques des moys
En jenvier ne doit on mie seigner mais user gengibre (= gingembre)
En fevrier fet bon seigner de la vaine dou foye et user aigremoine
En mars ne doit on mie seig=
[f. 228v] ner de la vaine moyne pour airer le pomon
En moy fet bon seigner et user aluisne
En juing doit on bouire eyue (= eau) freide a ieun et soy garder de luxure
En jeugnet ne deyt on mie seigner ne en aoust mes user herbs
En aoust ne doit on mie seignier mais user froides herbes
En septembre fet bon seigner et user veroine (= vetoine)
En octobre doyt on mangier rosins et bouure moust et let pour lestomac

Voir ici une version diffèrent

Notes
(1)
Jean-Luc Deuffic, « Ora pro nobis… Notes sur quelques litanies et calendriers bretons de la fin du Moyen Âge », dans A travers les îles celtiques. Mélanges à la mémoire de Gwénaël Le Duc, PUR/ Klask, 2008, p. 201-217.

(2) Yves-Pacal Castel et G. Kaigre, "Le cimetière marin de Saint-Usven en Ploudalmézeau", dans BSAF, tome CV, 1977, p. 207-212. Fouilles effectuées dans le cimetière disparu de Saint-Usven.

Documentation : Jean L'Hostis (recteur) : Portsall, centenaire de l'église (1896-1996) [ en ligne ]

Je remercie Yvette Roussin, Françoise Simon (pour la photo) et Olivier Moal.
Nous reviendrons plus en détail sur ce manuscrit dans notre INVENTAIRE DES LIVRES D'HEURES DE BRETAGNE

Guyonne Derrien de Saint-Malo et son Livre d'heures (Saint-Brieuc, BM, ms. 4)

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Saint-Brieuc, BM, ms 4. Nativité. © BVMM (IRHT)

A la suite de notre dernier post décrivant le manuscrit 1 de la Bibliothèque municipale de Saint-Brieuc, nous consacrons cette présente note à un autre Livre d'heures, également mutilé, dont l'originalité tient aux précieuses données liturgiques qu'il comporte ainsi qu'aux différentes inscriptions laissées par des possesseurs successifs.
Le manuscrit coté 4, composé de 108 f. de 170 mm x 115 mm, a en effet appartenu à un couple de Saint-Malo, en l'occurrence Guyonne Derrien et son époux Jehan le Juiff. C'est une oeuvre du XVe siècle, probablement décorée par un enlumineur du val de Loire (merci à Claudia Rabel, Patricia Stirneman, de l'IRHT ; Diane Booton, pour leur avis).

Au calendrier nous avons relevé les saints bretons caractéristiques   : 

29 janvier : Gildasii abbatis (n) (= Gildas, abbé de Rhuys)
16 avril : Paterni episcopi (n) (= Patern, ev. de Vannes)
11 mai : Gilde abbatis (n) (= Gildas, abbé de Rhuys)
17 mai : Macuti episcopi (n) (= Malo, évêque)
24 mai : Donaciani et Rogaciani (n) (= Donarien et Rogatien, de Nantes)
5 juin : Tugduali episcopi (= Tudgual, évêque de Tréguier)
21 juin : Mevenni abbatis (n) (= Méen de Gaël)
6 juillet : sainte Noyale, vierge (popaulaire dans le Morbihan)
29 juillet : Guillelmi episcopi (n) (= Guillaume, évêque de Saint-Brieuc)
10 octobre : Pauli episcopi (n) (= Pol, évêque de Léon)
11 octobre : Melani episcopi (n) (= Melaine, évêque de Rennes)
3 novembre : Gobriani episcopi (n) (= Gobrien, évêque de Vannes)
6 novembre : Melani episcopi (r) (= Melaine, évêque de Rennes)
15 novembre : Maclovi episcopi (r) (= Malo, évêque)
17 novembre : Amani episcopi (n) (= Amand, évêque de Rennes)
12 décembre : Corentini episcopi (r) (= Corentin, évêque de Quimper)

A noter l'absence de saint Yves dans ce calendrier.

Aux litanies, f. 61 :

Sancte Paule
Sancte Brioci
Sancte Maclovii
Sancte Sanson
Sancte Paterne
Sancte Corentine
Sancte Gobriane
Sancte Yvo
Sancte Mevenne

f. 61v :
Sancte Armagile


Saint-Brieuc, BM, ms 4. Nativité, détail. © BVMM (IRHT)

Au f. A :

Ces Heures apartienne au sr de la Basse Lande Pierre Porée 1650.

Sur la contregarde  :

Cestez pressantes heures sont et appartiennet a Guyonne Derrien qui les trouvera sy les luy rende elle poira le vin grandement bien quelle sera aces chiche fait a sa requeste le troyesme jour de oust lan mil cinq cenz trente et ung* (= 1531)
Gyone Derrien
Urbi est (?)
Joannes (= Jean le Juiff, son mari ?)

A Guyonne Derrien
s[or]ont randues ces
heures ou il ne  sera
pas bon chrestien

Pierre Porée Basselande -1650-

Au f. 102v, se trouve une liste des anciennes confréries de la cathédrale de Saint-Malo auxquelles appartenaient les possesseurs du Livre d'heures  :

Cy ensuilt les frairies (?) doncq je suy fondés en lesglisse catedral de st Mallo Et premyer
Du Sainct Esperit
De Nostre Dame
De Sainct Jehan (l'une des plus célèbre à Saint-Malo, également appelée les "Hommes blancs" ou "Messieurs de la S. Jean", à laquelle appartenait le navigateur Jacques CARTIER)
De Sainct Mallo
De Sainct Sabastien
De Sainct Nycollas de Tolent..
De Sainct Nycollas de Bari
De Saincte Barbe
De Sainct Eloy
de Saint Anthouenne (écriture plus récente mais de peu)

Gyonne DERRIEN fut mariée avant 1511 à Jean LE JUIFF. Nous ignorons son ascendance. Maitre Jean Le Juiff, sieur de Champdavoine, né avant 1500, décédé après 1532, fut avocat et procureur, lieutenant de la cour de Saint-Malo en 1532. Peut-être est-il le fils de Gilles : « Gilles le Juif tient la Chandaveine roturière et 25 journ. rot. » (en 1513, Henri des salles, Évesché de Saint-Malo : anciennes réformations , Paris, 1864, Réformation évêché de Saint-Malo, p. 118). Présent dans un acte de 1535 avec le fameux navigateur Jacques CARTIER (en ligne)
Guyonne et Jean eurent une fille, Olive, née le 17 septembre 1520 à Saint-Malo, et décédée vers 1566.

« Le 17e jour dudict moys de septembre lan mil cinq cens vingt fut baptisée une fille a maistre Jehan le Juiff et Guyone Darien sa femme et fut nommée Olive par Olivier Heussault (ou Heuffault) des parties de basse Bretaigne en son temps fermier des impots de l'esveché de sainct Malo ... » (Registres paroissiaux)

Olive le Juiff fut mariée vers 1539 à Jean Leroy (« advocat des cours de Sainct Malo ») (1518-ca 1600), fils de Robin LEROY et de Guillemette MOREL. De leurs neuf enfants, Denise LEROY (1551-1631) mariée le 12 octobre 1569 avec Guillaume Porée 1532-1577, dont Pierre Porée, sieur de la Basselande qui inscrit son nom en 1650 sur ce Livre d'heures :



* Je remercie Odile Albert pour son aide .... La lecture reste peut-être à confirmer pour certains mots ...

Histoire et civilisation du Midi de la France - Collection E. SZAPIRO

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La maison ADER propose le 22 mai 2013 une vente intéressante, sur le thème : Histoire et civilisation du Midi de la France, à partir de la collection E. SZAPIRO -  Nous y avons particulièrement relevé quelques lots:

5- Jehan Berthelemy, frère mineur, Traité de la vanité des choses mondaines. Manuscrit en français sur papier, XVe s.


© Ader

Pour ce texte, voir par exemple, le très beau manuscrit de la Bibliothèque de l'Arsenal, Ms-5102 réserve : « A la louenge et honneur de Dieu et contempnement des chouses terriennes, ci commance ung petit traitté de la vanité des choses mondaines, fait l'an mil quatre cens soixante six a l'instance de honnorable et devote religieuse seur Jehanne Gerande, du païs de Prouvence, du très religieulx couvent de l'Umilité Nostre Dame de Longchamp, par le plus petit et indigne des Mineurs frere Jehan Berthelemy ». Débute : « Semblance radieuse, figure et clere ymaige de Dieu en Trinité, dame raisonnable, se tu ne dors, tu es aveuglée par pechié... » — Fin : « ...laquelle nous soit par luy octroye et doulcement donnée. Amen. — Parfaict et acompli d'escripre l'an 1466. »


© Paris, BnF, Arsenal, 5102, f. 3, détail

Autre exemplaire : Paris, BnF, Fr. 13305, numérisé sur Gallica.
Du même auteur, Jehan Berthelemy, Paris, BnF,Français 1880 : « Le Livret de craincte amoureuse »

7 - Coutumes d’'Albi. Manuscrit du milieu du XIVe siècle en langue d’oc.

27 - Censier de l’'archiprêtré de Sparre (= Lesparre) et de "Sancti Stephani de Colonesio" ( = Saint-Estéphe de Calones, et non "Colomies" comme l'indique le catalogue). Manuscrit en latin sur parchemin, 43 f. XIVe s. Au XIIIe s. Saint-Esteve (de Calones) deviendra la cure annexe de l’archiprêtré de Lesparre, un des 10 archiprêtrés du diocèse, dirigé par Gui Martin de Saint-Estèphe, seigneur de Calon. [ lien sur Saint-Estèphe] - En 1353, Pey de Lafitte, procureur général d'Amanieu de La Mote, archevêque de Bordeaux, est archiprêtre de Lesparre  (ADG, G 94) -  Jean d'Espinay, issu d'une célèbre famille bretonne, évêque de Mirepoix, puis de Nantes, puis de Saint-Pol de Léon, fut archiprêtre de Lesparre à la fin du XVe s.

51 - Sentence du Sénéchal de Toulouse sur le procès entre le cardinal Georges d’'Amboise, évêque de Montauban, administrateur du monastère de Grandselve et noble Jean Ysalguier seigneur de Castelnau d'’Estrètefonds.
Georges d'Amboise fut abbé commendataire de l'abbaye cistercienne de Grandselve de 1477 à 1483.

100 - Libre dels lauzimes del noble Anthony de Lautrec dict Monssenor de Moscardo et de la nobla Domaisselle Clauda de Cayssac...  (= Antoine de Lautrec,  seigneur de Mouscardon, peut-être le fils de François Ier, seigneur de Puechmignon, et de Jeanne de Chasteigner).

Mercredi 22 mai à 14h00
Salle des ventes Favart 3, rue Favart - 75002 Paris
Ader
EMail : contact@ader-paris.fr

Catalogue en ligne


Un Livre d’heures à proverbes : le manuscrit Paris, BnF, Nlle acq. lat. 3134

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© Paris, Bibliothèque nationale de France

Le manuscrit Nlle acq. lat. 3134 de la Bibliothèque nationale de France (numérisé sur Gallica) parait unique en son genre. En effet, plusieurs des feuillets de ce Livre d’heures à l’usage de Rouen, composé au XVe siècle, sont couverts de proverbes illustrés dont certains, très populaires au Moyen Âge, ont survécu jusqu’à nos jours dans la mémoire populaire. Nous en avons relevé quelques uns  :

f. 16v : Tant va le pot a liaue qu'il brise : [ lien ]


© Paris, Bibliothèque nationale de France

f. 28 v : Deulx truans ne vallent riens a ung huis :


© Paris, Bibliothèque nationale de France

f. 70v : Tel cuide batre qui tue :


© Paris, Bibliothèque nationale de France

f. 73r : Tel que je l'ay brassé je le boy :


© Paris, Bibliothèque nationale de France

f. 74v : La Femme qui fait accroire a son mari que de vécies sont lanterne :


© Paris, Bibliothèque nationale de France

f. 76v : Qui trop embrache pou estraint :


© Paris, Bibliothèque nationale de France

f. 77r : Besoing fait vielle troter (besoin fait vieille trotter) :


© Paris, Bibliothèque nationale de France

f. 88v : Bon gré mal gré va le prestre au sané :


© Paris, Bibliothèque nationale de France

f. 96 : Tant vaut ung riche homme entre deulx avocas : comme une grace poule entre deulx renars :


© Paris, Bibliothèque nationale de France

En page de garde recto une liste des membres de la famille Duval a été inscrite :

Ex bibliotheca Duvallios Ebroicis

Mer. Iacobus Duval pater D. Medicus 1544
Mer. Iacobus Duva filius D. M.  ~1580
Mer. Michael Duval pater D. M. 1622
Mer. Accursi Duval filius D. M. 1652
Mer. Jacobus Duval frater D. M. 1667

Cette famille Duval a formé à Evreux une véritable dynastie de médecins. Jacques Duval, « Jacobus Duval, ebrociensis », licencié en médecine en 1542/1543, décédé avant 1577, fils de Simon Duval et de Jacqueline Lemoine, épousa Hélène Le Breton, dont Jacques, également médecin, et Françoise. Il avait étudié la médecine sous Jacques Dubois



Jacques Duval (1555-1620), d'azur, au chevron d'or accompagné de trois coqs de même, posés 2 et 1 , épousa en premières noces Anne Le Marchant, fille de "maistre Guillaume le Marchant", apothicaire (né en 1521)

Le 23 juin 1607, N. H. Me Jacques Duval, docteur en médecine, rendit hommage devant le lieutenant général au bailliage de Pont-de-l'Arche, pour le fief d'Hectomare, dont il avait fait l'acquisition de Suzanne Duval, et qui était composé entre autres biens, d'un moulin à vent fieffé et de 14 acres de terre non fieffés.
Le 17 août 1618, Jacques Duval, esc, sieur d'Hectomare, rendit aveu pour le fief du Houvet, au Neubourg, au droit de Catherine de Courdemanche, sa femme.
François Duval, esc, fils de Jacques, sieur d'Hectomare et du Houvet, rendit aveu en 1623.
Louis de Grimouville épouse Susanne Duval, fille de Jacques Duval, seigneur et baron de Houllebec, de Bourdigny, Hectomare, le Genetay,
Source = Les archives héraldiqes d'Évreux - Volume 30, p. 119

On doit à Jacques Duval un ouvrage, très contesté, sur les hermaphrodites, avec portrait de l'auteur (voir ci-dessus) :

Des Hermaphrodits, accouchemens des femmes et traitement qui est requis pour les relever en santé & bien élever leurs enfans. Où sont expliquez la figure des laboureurs, & verger du genre humain, signes de pucelage, defloration, conception [...] par Maistre Jacques Duval, [,..] seigneur d'Ectomare et Du Houvel, [...]. - A Rouen : de l'imprimerie de David Geuffroy, 1612. - [16]-447-[11] p. : portr., ill. ; 8° [ ouvrage numérisé ]

Jacques Duval a également composé :

L'Hydrothérapeutique des fontaines médicinales nouvellement trouvées aux environs de Rouen, très utiles et profitables à un chacun par noble homme M. Jacques Du Val / A Rouen, chez Jacques Besongne, 1603

Methode nouvelle de guarir les catarrhes et toutes maladies qui en despendent, voyre mesme celles qui cy devant ont esté reputez incurables. En la deduction de laquelle se trouvent 71. paradoxes qui tous sont monstrez estre ortodoxes, sans l'intelligence desquels la guarison desdites maladies ne peut methodiquement proceder. Par noble homme M. Jacques Duval, sieur d'Ectomare & du Houvel... / A Rouen, chez David Geuffroy, demeurant à la ruë des Cordeliers, joignant S. Pierre. M. DC. XI

La maison Ader a vendu le 23 mars 2011 (lot 260), un manuscrit de Michel Duval : Origines francicae ut hodie loquimur auctore Michaele Duval D. medico ebroicensi. Manuscrit trilingue (latin, hébreu et français), papier, 46 f. in folio sur deux colonnes. [ lien ]. Michel Duval eut un fils, Mathieu, apothicaire à Evreux (ADE, E)
Accurse Duval, qui figure comme un des trésoriers de l'église Saint-Nicolas d'Evreux, s'intitule conseiller et médecin ordinaire de S. A. le duc de Bouillon (10 avril 1679, Archives départementales de l'Eure, Saint-Nicolas). Voir également : Vente par maître Nicolas du Frische, chapelain de la chapelle de Saint-Jean-de-la-Tour, à maître Accurse du Val, docteur en médecine à Évreux, d'une maison située dans la paroisse Saint-Nicolas d'Évreux et dépendant de ladite chapelle... (ADE).

Biblio : Voir Valérie Worth-Stylianou [ en ligne ]  - Dr K. Albaric, Un médecin ébroïcien, Jacques Duval, Paris, Le François, 1934. In-8, 51 p., portrait. (non consulté)

A decoração nos códices medievais : tipologia e funções. O caso dos manuscritos jurídicos portugueses

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Le 15 mai le Groupe de recherche Heurística e fontes para o estudo da Filosofia Medieval de l'Université de Porto organise un Séminaire concernant la décoration des manuscrits enluminés médiévaux, tenu par Mme Maria Alessandra Bilotta sur le thème "A decoração nos códices medievais : tipologia e funções. O caso dos manuscritos jurídicos portugueses".

Programme de cette manifestation au lien suivant : http://ifilosofia.up.pt/gfm/?p=activities&a=ver&id=505

Organisation :
Heurística e fontes para o estudo da Filosofia Medieval RG
Gabinete de Filosofia Medieval / Instituto de Filosofia
Faculdade de Letras da Universidade do Porto
Via Panorâmica s/n
4150-564 Porto
Portugal

Pour les travaux de Maria Alessandra Bilotta [ lien ]

Autour des manuscrits de l’abbaye de Cadouin : colloque des 20 et 21 juin 2013 (Périgueux)

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Les Archives départementales de la Dordogne conservent un ensemble d’archives et de manuscrits provenant de l’ancienne abbaye cistercienne de Cadouin (Xe-XVe siècles), pour la plupart classés Monuments historiques, et ont décidé de mettre en oeuvre, à l’occasion du centenaire de la loi de 1913 sur les monuments historiques, un programme de numérisation et de mise en ligne de ces documents, une exposition ainsi qu’un colloque.
Ce colloque, après les études d’Eugène Chaminade (1887), Solange Corbin (1954) et Robert Amiet (1985), permettra de faire le point sur les avancées de la recherche ainsi que sur les questions posées par cet ensemble de manuscrits.

Jeudi 20 juin 2013
9h00 : accueil des participants
9h30 : ouverture du colloque par Serge EYMARD, Vice-Président du Conseil général de la Dordogne chargé de la Culture
9h45 : Maïté ETCHECHOURY, Directrice des Archives départementales de la Dordogne
Les archives de Cadouin, histoire et patrimoine
10h15 : Terryl Nancy KINDER, Professeur émérite au Saint Michael’s College University de Colchester.
Rédactrice en chef de la revue “Cîteaux – Commentarii Cistercienses”
Qu’est-ce qu’une mère doit à sa fille ? L’architecture cistercienne, de Pontigny à Cadouin
10h45 : Alexis GRÉLOIS, Maître de conférences en histoire du Moyen Âge à l’Université de Rouen
Imiter sans adhérer : Cadouin et l’ordre cistercien au XIIe siècle
11h30 : Catherine VINCENT, Professeur d’histoire du Moyen Âge à l’université Paris Ouest Nanterre La Défense
Le contexte spirituel de la dévotion médiévale aux suaires du Christ
14h00 : Visite de l'exposition aux Archives départementales 
15h30 : Pierre DOR, historien d’art
Le suaire de Cadouin lors de son premier séjour à Cadouin (1214-1392)
16h00 : Michelle FOURNIÉ, professeur émérite à l’Université Toulouse 2
Le séjour toulousain du suaire de Cadouin (1392-1455) : la question des manuscrits
16h45 : Alison STONES, Professeur émérite au département d’histoire de l’art et d’architecture de l’Université de Pittsburgh
Quelques aspects de la décoration des manuscrits de Cadouin
17h15 : Christelle CAZAUX-KOWALSKI, Maître de conférences en musicologie médiévale à l’Université de Poitiers, Centre d’études supérieures de civilisation médiévale
Musique et liturgie à Cadouin : une tradition cistercienne atypique
17h45 : questions et échanges avec la salle
18h15 : Concert autour des manuscrits de Cadouin par l’ensemble AMADIS
(Simon HANKS, Catherine JOUSSELLIN, Jean-Luc REDUREAU)
Conduite des débats :
Matin : Jean-Louis GLÉNISSON (Bibliothèque municipale de Périgueux)
Après-midi : Véronique MERLIN-ANGLADE (Musée d’Art et d’Archéologie du Périgord)
Vendredi 21 juin 2013
8h30 : accueil
9h00 : Marie-Françoise DAMONGEOT, Conservateur général honoraire à la Bibliothèque nationale de France
Yolanta ZALUSKA, Chargée de recherche honoraire à l’Institut de Recherche et d’Histoire des Textes
Etude codicologique et liturgique des manuscrits 154, 156 et 177
9h30 : Thomas FALMAGNE, Docteur en histoire de l’Université catholique de Louvain. Responsable de la publication du catalogue des manuscrits médiévaux conservés au Grand-Duché de Luxembourg
Les fragments provenant du fonds de Cadouin
10h15 : Barbara SIBILLE, Conservateur des Antiquités et Objets d’Art du département de la Dordogne. Attachée de conservation du patrimoine à la Conservation du patrimoine départemental, pôle patrimoine, Conseil général de la Dordogne
Un coffre dans l’histoire mouvementée du “saint Suaire de Cadouin” (1214-1934). Identification, datation, restauration
10h45 : questions et échanges avec la salle

Contact : b.reviriego@dordogne.fr

Programme détaillé : [ lien ] et [ lien ]

Trogen, Kantonsbibliothek Appenzell Ausserrhoden, CM Ms. 4 : un possesseur cornouaillais ?

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© Trogen, Kantonsbibliothek Appenzell Ausserrhoden - e-codices

Nous avons déjà fait mention des collections de Trogen au sujet des Livres d'heures des Chambron ( lien ). Un autre manuscrit parisien du début du XVe siècle a probablement eu comme commanditaire un Breton du pays de Cornouaille, comme semblent le suggérer les litanies de ce Livre d'heures avec les inscriptions d'Yves, de Corentin et de Ronan, ce dernier assez rarement honoré dans ce genre d'ouvrages. Parmi les lieux importants de son culte citons : Locronan (Finistère) ; Saint-Renan au nord de Brest (Finistère) ; Laurenan (Côtes-d'Armor). Il a laissé son nom à Saint-Renan, hameau de Plœuc-sur-Lié (Côtes-d'Armor) ; La Noë Renan, hameau du Foeil (Côtes-d'Armor) ; Saint-Renan, hameau de Plozévet (Finistère), etc.


Tombeau de saint Ronan à Locronan


Locronan : église Saint-Ronan, chaire à prêcher, médaillon illustrant la vie de saint Ronan [ source : wikipedia ]

Calendrier :
29 janvier : Gylde
19 mai : Yves (en or)
24 octobre : Magloire
14 novembre : Maclou

Litanies :
Yvo
Corentine
Guill[aum]e
Ronane



Description et numérisation du manuscrit sur le site E-CODICES
© Gamper Rudolf / Weishaupt Matthias (Hrsg.), Sammlung Carl Meyer in der Kantonsbibliothek Appenzell Ausserrhoden in Trogen. Katalog der Handschriften und der Drucke bis 1600, Dietikon-Zürich 2005, S. 75-76.

Pentecôte

Le Pontifical de Philippe du Bec, évêque de Vannes (1559-1566) et la fondation de Jean Le Mether (1593)

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© Médiathèque de Vannes, ms 2. BVMM (IRHT)

Parmi les manuscrits anciens conservés à la Médiathèque du Palais des Arts de Vannes figure un Pontifical (manuscrit 2), exécuté au XVIe s., ayant appartenu à l'évêque Philippe du Bec. En effet, on peut lire au f. 109v : « Ego sum reverendi in Christo Patris domini Philippi Du Bec, Dei gratia Venetensis episcopi. »


© Médiathèque de Vannes, ms 2. BVMM (IRHT)

Issu d'une ancienne famille de Normandie, Philippe était l'oncle de Jean du Bec, évêque de Saint-Malo, "homme prudent, attaché à ses devoirs, appliqué à la lecture de l'Ecriture sainte " (F. Duine, Bréviaires et missels, p. 111, note 1).
Philippe du Bec, né en 1519 et mort le 10 janvier 1605, fut successivement doyen de la cathédrale Saint-Maurice d'Angers, évêque de Vannes (1559-1566), de Nantes (1566-1594) et archevêque de Reims (1594-1605). Maître de la Chapelle du roi et Commandeur de l'Ordre du Saint-Esprit, il est le second fils de Charles du Bec, seigneur de Bourri et de Vardes, vice-amiral de France, et de Marie de Beauvillier

Lire, par ex. E. Catta, "Les évêques de Nantes des débuts du XVIe siècle aux lendemains du concile de Trente et aux origines de la « Renaissance Catholique » (1500-1617)",  dans Revue d'histoire de l'Église de France, 51, 1965, p. 23-70 (notamment p. 47sq)  sur Persée - Numérisé sur Gallica : "Journal du secretaire de messire Philippe Du Bec, evesque de Nantes et archevesque de Reims, depuis l'an 1588 jusques en l'année 1605".

Armes : Écartelé : aux 1 et 4, fuselé d'argent et de gueules (Crespin du Bec) ; aux 2 et 3, fascé d'argent et de sinople, les fasces d'argent ch. de six merlettes de gueules, 3, 2 et 1 (de Beauvilliers). Sur le tout écartelé : a. de gueules à la bande d'or (Chalon) ; b. de gueules à la croix d'argent ; c. de Bourgogne ancien ; d. d'argent à deux fasces de gueules. Sur le tout du tout d'azur à six annelets d'argent (Husson)



Nous ignorons de quelle manière le Pontifical de l'évêque Philippe du Bec est parvenu entre les mains d'un marchand de Vannes nommé Jean Le Mether lequel a apposé sa signature au f. Av et B



Jan Le Mether eternel amy

Nos recherches sur ce personnage n'ont guère abouti. Est-il apparenté à Me François Le Méther, sieur de Kerdaniel, procureur au parlement de Bretagne? Seul élément significatif, la dotation qu'il effectua le 2 novembre 1593 pour la Confrérie des Trépassés de Saint-Michel de Vannes (fondée en 1543).
[Vannes, Archives départementales, 87G 3]

Le jour et feste des trespassés second du mois de novembre mil cinq centz quatre vingtz traeze devant nous notaires roiaulx soubzsignez de la court de Vennes o submission et prorogation de jurisdiction, jurée par serment a icelle et obligation de biens et de personnes en l'église de mosnsieur sainct Michel es fausbourc dudit Vennes durant la grand messe des freres de la frarie des trespassez erigée et servie en icelle eglise Grand nombre de peuple et freres de la dicte frarie y congregez et assemblez tant pour faire et ouir le service divin qui y est apareil jour, dit et célébré que mesmes pour deliberer en corps politique des affaires utiles dicelle confrarie comme appartient En laquelle congregation estoint entre aultres Jean Le Mether marchant demeurant en ceste ville, Missires Raoul Teixier, recteur de sainct Salamon, Jullien Denoual, Yves Joanyc, Vincent La dure, Jacques Daullet, Jean Canderf, Francois Joubel, Francois Jegubes et chaincun freres et prebstres servants ladicte confrarie, Maistre Berthelemy Le Metayer, Pierre Daullet, Pierre Thomas, Jean Gainche et plusieurs aultres confreres de ladicte confrarie En laquelle compaignye et assemblée ledit Jean Le Mether a remonstré et donne a entendre que en augmentant icelle a devotion et affection de faire prier Dieu pour toutz fidelles trespassez en general et singulierment pour ceulx quil est tenu de prier et faire prier et a celle fin voulloir fonder et doter a tout jamais en perpetuel en ladicte eglise en adjouxtant a icelle confrarie et sainct service divin et aux prieres oraisons et devotions que l'on a ordonné et accoustumé y faire pour lesdictz trespassez ung de Profondis et fidelium avecques la croix en l'air, ung cierge ardant au devant et pres le grand autel de ladicte eglise a l'issue et retour de la prosession qui se fera chaincun jour de jeudy de chaincune sepmaine faisant laquelle procession se dira pareillement ung de Profundis et fidelium sur le reliquaire pour lesdictz trespassez et se feront lesdictes prieres par chaincun desdictz jours par huict pbres servans la dicte frarie Et pour leur sallaire auront chaincun desdictz huict pbres douze soulz seix deniers par chaincun an Et le parsurs demeurera pour le luminaire et entretenement de ladicte eglise et confrarie Ce que lesdictz pbres abbez freres et chaincun ont voulleu promis et juré par leurs sermentz faire, faire et continuer a tout jamais a leur pouvoir, chaincun en son endroict. Et tout incontinant et a l'issue de la dicte eglise ledit Le Mether pour la dicte fondation et dotation a baillé, mips et livré comptant en noz presences et mesmes desdictz freres et de leurs consentementz auxdictz Pierre Thomas et Jean Gainche, abbez a present de lad. confrarie la somme de vingt cinq escuz sol en espece de tiers quarts d'escuz et douzaines jusques a la dicte somme. De quoy lesdictz abbez se sont contentez et quicte ledit Le Mether. Et pour maere seurté de la dicte fondation et entretenement d'icelle a jamais en perpetuel a esté admis par lesdictz freres que lors et es foys que l'on trouvera le moyen et commodité l'on convertira lad. somme de vingt cinq escuz en? heritaige o l'advys desdictz freres. Et en attendant lesdictz abbez et aultres gens de bien et solvables avecques leurs cauptions les pouront avoir a certain et honneste proufict pour du revenu en provenant entretenir ladicte fondation a perpetuité sans en rien diminuer ladicte somme et la bailler aux abbez des ungs aux aultres comme ils changeront a la discretion desdictz freres. Ce que lesdictz Thomas et Gainche et mesmes toutz lesdictz freres que mesmes ledit Le Mether ont promis, voullu et juré tout ce que dessus par leurs sermentz et sur l'obligation de toutz et chaincuns biens entheriner et accomplir et les y avons a leurs prieres et requestes, condempnez et condemnons par le jugement de notre dicte court soubz noz signes. Avecques les signes desdictes parties. Et fut faict et gré tant en ladicte eglise de sainct Michel que mesmes incontinant l'issue du cymitiere dudict sainct Michel, lesdictz jour et an.
[signatures de Lemetayer, notaire royal, et Thomas]


Vannes, Médiathèque du Palais des Arts, ms 2

110 f., plus les feuillets préliminaires A-B
Dimensions : 220 × 148 mm
F. C. « Tabula »
F. 1. « De ordinibus conferendis... »
F. 5. « De clerico faciendo... »
F. 57. « De vesperis pontificalibus... »
F. 61. « De missa pontificali, pontifice solemniter celebrante... »
F. 103-109. Additions du XVIIe siècle. « De confirmatione... »
F. 110. Note de M. Salmon sur l'évêque Philippe du Bec.
Sur ce manuscrit voir : V. Leroquais, Les pontificaux manuscrits des bibliothèques publiques de France ..., n° 224.
F. Duine, Inventaire, n° 225, p. 176 ; Bréviaires et missels, p. 110-111.
Numérisation sur BVMM : Bibliothèque virtuelle des manuscrits médiévaux (IRHT)

Je remercie Gilles Richard pour ses photos

Ventes juin 2013 : Livre d'heures manuscrits, et la "Summa" de Raymond de Peñafort

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Vente Piasa du mardi  11 juin 2013 - Experts : Emmanuel Lhermitte, Stéphanie Martin

Lot 56: Livre d'heures à l'usage de Paris, atelier de Maître François (ou proche de lui), vers 1475. Voir la description détaillée sur le site en ligne [ lien ]
294 f. 163 x 108 mm. Au f. 36 : représentation des destinataires en prière
Provenance : mentions fin du XVIe / début du XVIIe siècle : " ANTONIVS ~ ANTHOINE ~ 1594 " (f. 34).  " ANTHOINE " : . . LAC (DULAC ?)
" LON TANC A DIEV " répété trois fois (f. 128v), la dernière suivie d'une date : " LON TANC A DIEV ~ 1413 " (pour 1613). Probablement  l'anagramme de l'un des possesseurs de ce manuscrit : Antoine Dulac. Le nom reste courant. Citons un "Anthoine Dulac, docteur ez droitz, advocat en la cour de parlement de Paris" :  voir une délibération du 25 décembre 1582, des consuls de Lyon, par laquelle ils font choix d'Antoine Dulac, avocat au Parlement de Paris, pour deuxième avocat pensionnaire de la ville (R. Delachenal, Histoire des avocats au Parlement de Paris, 1300-1600, p. 446-448. [ lien ])


© PiasaLot 57: Livre d'heures à l'usage de Rouen, vers 1485. 136 f. 145 x 102 mm. Provenance :  livre de raison, famille localisée autour de Cricqueville-en-Auge (Calvados) dès le début du XVIe siècle : notes de différentes mains : 6 jan. " Mardy je prends possession du benefice de Criqueville - 1508 " ; " Lucas " ; 27 févr. : " Ma seur Olive deceda en 1593 " ; " Elle avoit este mariee en premieres nopces a Jacques Laisney et en secondes à Jean du Doict de Focqueville " ; au calendrier, au mois de février :

Dam[oise]lle Avoie du Gripel femme et épouse de noble homme Noel Eury seigneur de la Fontaine donna ces présentes heures à Me Jean Lucas prêtre curé de Criqueville l'an de grace mil six cent au mois de juin en la journée de lingienye (sic)

Au 30 oct. " Dedicatio ecclesie Crique " ( = dédicace de l'église Saint-Germain de Cricqueville)
Autres annotations des XV/XVIe s. sur un feuillet de parchemin ajouté en fin du manuscrit : au verso mention manuscrite "A Valognes / le 20 août 1830, / je fus donné à / M. Lebredonchet / vicaire d'Orglan / des".
Description détaillée sur le site en ligne [ lien ]


Eglise de Cricqueville-en-Ange [ source ]


© Piasa

Avoye du Gripel
est maraine (le 13 décembre 1609), de Jacques, fils dud. Olivier Le Monnier, sr de Tessel, et de Françoise Georgelier (Tessel-Bretteville E. Suppl. 1284. - GG. 1. Archives du Calvados)

Vente Ferraton des vendredi 21 et samedi 22 juin 2013

Lot 102:  RAYMOND DE PENAFORT. - Summa casuum. Manuscrit XIII/XIVe s., contenant la seconde recension de la « Summa » de Raymond de Peñafort (la 1re recension date de 1224 ; la 2e, avec le 4e livre sur le mariage, a été rédigée à Rome vers 1235). Origine française. 207 f. sur vélin de 128 x 90 mm. 2 col. de 34 lignes. Au dernier f. d'une main malhabile du 16e s. : « Monseigneur Briçonnet ».
Lot 103: Livre d'heures orné de 4 grandes et 11 petites miniatures - dernier quart du 15e s., vraisemblablement du Nord de la France. 71 f.   100 x 70 mm.

Description sur le catalogue en ligne FERRATON


De l'utilité de recourir aux manuscrits originaux ... à propos de N. M. Häring et du manuscrit Marseille, BM, 436

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Nul n'est à l'abri d'erreur de transcription ... même les plus aguerris aux manuscrits médiévaux. Ainsi nous avons relevé dans la description du manuscrit 436 de la Bibliothèque municipale de Marseille, donnée par Nikolaus M. Häring (1909-1982), érudit éminent, un des grands spécialistes de la littérature médiévale, et en particulier d'Alain de Lille, le doctor universalis (1), l'étrange transcription ci-dessous (2) :

Ce qui ne correspond pas tout à fait au manuscrit original :

Nota : N. Häring donne "epantu", pour "episcopatu"

Ce passage doit être : « Alanus iste qui librum istum composuit, fuit oriundus de episcopatu Leonie in Britannia. Et vocabatur Alanus Mimi, britonice Barz ; fuit enim magnus clericus valde ».

(1) Alain de Lille, "De Planctu Naturae," ed. Nikolaus M. Haring, dans Studi medievali, series 3, 19, 1978, p. 797-879. Voir sa bibliographie sur OPAC [ en ligne ]
(2) N. Häring, "Manuscripts of the De Planctu Naturae of Master Alan of Lille", dans Citeaux, Commentarii cistercienses, XXIX, 1978, p. 106.

Nous reviendrons plus tard sur cette méprise ...

Kings like semi-gods : Autour des travaux d’Elizabeth A. R. Brown

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Les nombreux travaux d'Elizabeth A. R. Brown (1) consacrés à Philippe le Bel et à ses fils connaissent, depuis une décennie, un écho croissant en France et leur réception a largement contribué au renouveau actuel des études sur les derniers Capétiens. Le GDR Capétiens (GDR3433) a souhaité dresser un bilan historiographique de ces travaux, qui ne se limitent d'ailleurs pas à l'histoire politique de la fin du XIIIe et du début du XIVe siècle : E. Brown s'est également intéressé à des sujets aussi variés que la basilique de Saint-Denis, la liturgie royale, ou encore les archives du parlement de Paris à l'époque moderne, thèmes qui se révèlent tous connexes à ceux abordés par ses travaux sur les derniers Capétiens et qui les éclairent d'un jour nouveau. La présente journée a donc pour objet de faire connaître dans toute leur ampleur les travaux d'E. Brown et de rendre à celle-ci un hommage amical. 

Date : samedi 15 juin 2013

Lieu :
Sorbonne, Centre Roland-Mousnier, salle G647, Escalier G - 1, rue Victor-Cousin - Paris, France (75005)

Programme :

Présidence : Philippe CONTAMINE
10h : Élisabeth LALOU (université de Rouen), Introduction
10h20 : Julien THÉRY (université Paul-Valéry Montpellier 3), Les Capétiens et l’excommunication, de Philippe Auguste à Philippe le Bel : vers une théocratie royale. Pour une recherche avec Elizabeth Brown
Discussion et pause
11h10 : Olivier CANTEAUT (École nationale des chartes), Des sources et des hommes : aperçus sur les règnes des fils de Philippe le Bel
11h40 : Caroline DECOSTER (université de Franche-Comté), L'usage de la plena potestas dans les assemblées médiévales 
Discussion  ;
Présidence : Françoise HILDESHEIMER
14h : Élisabeth LALOU (université de Rouen), Les testaments royaux : histoire et problématique
14h30 : Murielle GAUDE-FERRAGU (université Paris 13), Le corps du roi. Autour des travaux d’Elizabeth Brown sur la mort et les funérailles royales
Discussion et pause
15h25 : Damien BERNÉ (Musée national du Moyen Âge), L'art d'interroger un lieu par ses fonctions et ses représentations : une herméneutique de Saint-Denis selon Elizabeth A. R. Brown
15h55 : Marie-Noëlle BAUDOUIN-MATUSZEK (Archives nationales), Elizabeth Brown et le XVIe siècle 
Discussion 

Contacts :
Olivier Canteaut (olivier.canteaut@free.fr)
Xavier Hélary (xhelary@hotmail.com)

Source : 
« Kings like semi-gods. Autour des travaux d’Elizabeth A. R. Brown », Journée d'étude , Calenda, Publié le mercredi 29 mai 2013, http://calenda.org/250494
GDR Capétiens

(1) Voir bibliographie sur OPAC.regesta-imperii


Le "Saint-Denis" d'Elizabeth A. R. Brown
 
Post scriptum : Ayant l'insigne privilège de travailler en ce moment avec Elizabeth sur les funérailles d'Anne de Bretagne, à l'occasion du 5è centenaire de la mort de la reine et duchesse, cette journée que lui consacre le GDR capétiens est le moindre des honneurs que l'on puisse rendre à cette immense et talentueuse historienne qui a tant fait (et continue à faire) pour le patrimoine historique français...  

L'enlumineur et « historieur » Jean Pichore était-il Breton ?

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Bien que connue depuis le XIXe siècle, la production de l'enlumineur Jean PICHORE a fait l'objet ces dernières années de travaux importants dont l'ouvrage fondamental de Caroline Zohl, Jean Pichore. Buchmaler, Graphiker und Verleger in Paris um 1500, Turnhout, Brepols, 2005, et l'étude particulière de Sophie Cassagnes-Brouquet, Un manuscrit d'Anne de Bretagne : Les vies des femmes célèbres d'Antoine Dufour, Rennes, 2007. Les données biographiques du maître parisien sont au demeurant assez maigres pour les énumérer ici, dans ces quelques notes de présentation. 

Ainsi Jehan Pichore reçut du trésorier du cardinal Georges d'Amboise, au commencement de l'année 1502 et en juin de l'année suivante, 16# pour des "histoires" tant grandes que petites faites au livre de la Cité de Dieu et à un autre manuscrit qu'on ne nomme pas. Dans ces paiements trois grandes "histoires" et vingt sept petites figurent pour 4# (A. Deville, Comptes de dépenses de la construction du chateau de Gaillon, Paris, 1850, p. CLXV). Il est à ce stade intéressant de relever que le cardinal mécène emploie à l'occasion des "artisans" bretons pour exécuter ses ouvrages. Relevons par exemple dans ces comptes le nom de Raulet, dont le fils écrivit en 1502 cinq cahiers d'un manuscrit de la Mer des Histoires :

« Au Breton Raulet, pour V cayers de la Mer des Histoires que son filz a escripte, au pris de ung escu d’or pour cayer, payé pour le reste le IXe jour de novembre Vc II... lxxv s. »
A. Deville,p. 440.

Le manuscrit de la Cité de Dieu décoré par Jean Pichore est aujourd'hui conservé à la Bibliothèque nationale de France (Lat. 2070)


© Paris, Bibliothèque nationale de France, ms. Lat. 2070, f. 166V

A partir des précieuses indications des comptes de Gaillon, les décorations de plusieurs manuscrits ont pu être attribuées à Jean Pichore, parmi lesquels ont peu citer deux oeuvres de Pétrarque : Les Triumphes (Paris, BnF, Fr. 594) et Les Remèdes de l'une et l'autre Fortune (Paris, BnF, 224-225, traduction du De remediis utriusque fortunae, achevée le 6 mai 1503), offerts au roi Louis XII par le cardinal d'Amboise.


© Paris, Bibliothèque nationale de France, ms. Fr. 224, f. 2

En 1506 Jean Pichore enlumine un manuscrit des Vies des femmes célèbres du frère dominicain Antoine Dufour (Musé Dobrée, ms. 17 = description) - Voir l'édition de Sophie Cassagnes-Brouquet, Ouest-France, 2007.


© Nantes, Musée Dobrée, ms. 17

On a pu déduire aussi que Jean Pichoreétait déjà bien établi en 1499à l'époque où il décora un manuscrit du Discours de Plutarque sur le mariage de Pollion et Eurydice (Saint-Petersbourg, Bibliothèque nationale de Russie, Fr. Q.v.III, 3) exécuté à l'occasion du mariage de Louis XII avec Anne de Bretagne.


© Saint-Petersbourg, Bibliothèque nationale de Russie, ms. Fr. Q.v.III, 3

Jean Pichore devient alors un des enlumineurs les plus prisés de la capitale, composant pour une clientèle privilégiée, celle de la cour royale. C'est ainsi qu'il décore en 1517, commandé par les échevins d'Amiens pour Louise de Savoie, un manuscrit des Chants royaux en l'honneur de la Vierge (Paris, BnF, Fr. 145, numérisé sur Gallica), F.  Avril et N. Reynaud, Les manuscrits à peintures en France, 1993, n ° 156, p. 282-284). Sa production s'étendra au moins jusqu'en 1521.


© Paris, Bibliothèque nationale de France, ms. Fr. 145, f. 64

Pour Louise de Savoie, il enlumina aussi, après 1498, un exemplaire des Héroïdes d'Ovide (Paris, BnF, Fr. 873-874), et entre 1510 et 1515 le Trespassement de saint Jérôme (Paris, BnF, Fr. 421 : 


© Paris, Bibliothèque nationale de France, ms Fr. 421, f. 61v

Dans la Cité, faisant partie du domaine de l'Hôtel-Dieu, au coin méridional des rues du Sablon et du Marché-Palu se trouvait le Chat-qui-pêche, maison où demeurait, à la fin du XVe siècle, Pierre Pichore (Registres des délibérations du Bureau de la Ville, I, 33). Coyecque, L'Hôtel-Dieu de Paris, p. 218. Ce Pierre Pichore doit être apparenté à notre enlumineur.

L'îlot compris entre la rue Mazarine et la rue de Seine était encore tout en culture vers 1629, et se composait alors de deux pièces de terre. La première, celle du midi, en bordure sur la rue de Bussy, contenait deux arpents et demi et fut baillée à bâtir à plusieurs individus, dès 1530... La première pièce appartenait à l'aumônier de Saint-Germain-des-Prés, et ne fut séparée de la seconde qu'en 1510. Cette dernière s'étendait jusqu'au bord de l'eau, et contenait cinq arpents un quartier et vingt perches ; elle fut accensée, le 3 mai 1510, à l'enlumineur Jean Pichore, duquel elle fut acquise, le 19 septembre 1519, par les gouverneurs de l'Hôtel-Dieu, à l'occasion de la fondation de l'hôpital voisin, dit le Sanitat. (L. M. Tisserand, Topographie historique du vieux Paris, Région du bourg Saint-Germain, Paris, 1876, p. 209)

En 1520, les archives hospitalières font encore état d'une dépense de 250 livres en faveur de " maistre Antoine de la Vernade prestre" et de "Jehan Picore historieur et bourgeois de Paris pour acquisitions deritaiges"   (Inventaire sommaire des archives hospitalières antérieures à 1790, 6589, p. 185 (Layette 334, liasse 1452)

Enfin, le 5 août 1521, dans un document du Parlement de Paris, Jean Pichore apparait, peut-être pour la dernière fois, dans un litige relatif à l'héritage de son épouse. Il est alors veuf et père de trois filles.

Un aspect particulier de la carrière de Jean Pichore doit être également relevé. L'enlumineur exerça occasionnellement ses talents dans l'imprimerie, associé à Rémy Le Maistre, pour la publication de Livres d'heures. Mais peut-être, dans cette association Jean Pichore ne se consacra-t-il seulement qu'aux gravures. On lui doit ainsi des Heures à l'usage de Rome :

Les présentes heures à l'usage de Rome ont este imprimées et achevées A paris le cinquiesme jour dapvril. Lan mil cinq cens et trois. Par Jehan pychore, et Remy de laistre, demourant au croissant en la grant rue des carmes dessus la place maubert.

Les Heures de Jehan Pychore sont certainement les plus belles Heures imprimées sur vélin que puisse posséder une bibliothèque ; cet exemplaire, le seul que nous connaissions, tiré sur vélin, est orné de figures sur bois d'une grande beauté de dessin et de gravure. La reliure du xvii siècle est très riche ornée de rinceaux et très bien conservée. Sur le premier feuillet sont peintes les armes d'Adrian de la Rivière, chevalier de l'ordre du roy, S. de Chépy (Catalogue des livres et manuscrits composant l'ancienne et belle bibliothèque du château de Saint-Ylie (dans le Jura), Paris, Labitte, 1869 , p. V-VI et n° 193). 

Ci-dessous, l'exemplaire de la Bibliothèque municipale de Lyon :


© Lyon, Bibliothèque municipale, Rés A 490330, f. G3bis v
Exemplaire de Lyon


© Sotheby's. Vente du 2 juillet 2013, lot 41 : missel franciscain, ca 1510-1520 : atelier de Pichore


LES ORIGINES BRETONNES DE JEAN PICHORE...

L'origine bretonne de Jean Pichore a pu favoriser son parcours d'enlumineur auprès de la reine Anne de Bretagne... Quoiqu'il en soit le patronyme PICHORE, assez particulier il me semble, reste solidement attesté dans le département actuel du Finistère. Malheureusement les registres paroissiaux ne remontent guère au-delà de 1600. Des recherches supplémentaires devraient être poursuivies dans les fonds d'archives pour retrouver de la documentation plus ancienne. La source du patronyme doit se situer dans les cantons de Landerneau / Ploudiry. Parmi les actes de naissance nous avons relevé sur la base RECIF du Centre Généalogique du Finistère :

1645     Pays ou Canton : Landerneau     PICHORE    Catherine
1647     Pays ou Canton : Landerneau     PICHORE    Nicolas
1648     Pays ou Canton : Landerneau     PICHORE    Guillamette
1648     Pays ou Canton : Ploudiry           PICHORE     Jean

Dans la lignée d'autres enlumineurs bretons ayant "fait fortune" à Paris, comme Jean Pestivien, Jean Lavenant, ou - peut-être - "le maitre du Policratique de Charles V", d'imprimeurs de talent comme le précurseur nantais Jean du Pré ou le morlaisien Guillaume Anabat, le nom de Jean Pichore pourrait représenter une figure importante de la diaspora bretonne établie à Paris depuis le début du Moyen Âge.

Bibliographie sommaire
Caroline Zöhl, Jean Pichore : Buchmaler, Graphiker und Verleger in Paris um 1500, Brepols, 2004.
Sophie Cassagne-Bousquet, Un manuscrit d’Anne de Bretagne, Les vies des femmes célèbres d’Antoine Dufour, éditions Ouest-France, 2007,
François Avril, Nicole Reynaud et Dominique Cordellier (dir.), Les Enluminures du Louvre, Moyen Âge et Renaissance, Hazan, Louvre éditions, 2011, p. 223-225 (notice 119)

Secrets and Discovery in the Middle Ages : 5th European Congress of the FIDEM (25-29/06 2013)

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The 5th European Congress of Medieval Studies of the Fédération Internationale des Instituts d'Études Médiévales (FIDEM) is organized by the Gabinete de Filosofia Medieval, Universidade do Porto, Portugal.

Fascination with secrets traverses the Middle Ages. A secret is shared by few and coveted by many, requiring a lot of those who have to keep it, or those who want to disclose it. A secret is power, hence the eagerness to discover it. But as curiosity can lead to the abyss and punishment, discovering secrets also requires prudence and caution.
The relationship between secret and discovery expresses itself in the Middle Ages, as in all times, through many other dynamic dualities: mystery and revelation, arcane and evidence, unknown and sought, ignorance and knowledge, esoteric and exoteric, private message and edict, hidden and manifest, conspiracy and complaint. The secret is in the nature, which does everything to hide itself, while he reveals itself in many ways, but only to those who know how to interpret it. So in the Middle Ages there are sciences for all secrets: of God, of elements and things, of the stars, of physiognomy, of women, of happiness, of the delights of paradise, of relics, of holiness, of the inner life, of sin, of power, of distant peoples and lost places, and of countless other things. The secret is itself a big secret. The secret is everywhere, in the narratives of search and discovery, in public or private action, in sciences, in books or encyclopedias. One of the most popular medieval texts, the Secretum secretorum, which collects the secrets of health, politics, nature, astrology, magic, alchemy, becomes a model for the many of the literary works composed to uncover secrets, that thus, paradoxically, cease to be. The secret holds dangerous and valuable knowledge ranging from counterfeiting, to the illusions of the imagination, or the triumph of reason and wisdom.
The secret and its avatars were a silent yet strong driving force in almost all aspects of the Middle Ages. The “Secrets and Discovery” Congress proposes to discuss their presence and importance in the imagination, culture, thinking, sciences, politics, religion, and life during the Middle Ages (from the beginning of the 6th to the end of the 15th century).

Progamme [ fichier pdf ]
Contacts
Congress email : secrets@letras.up.pt
Congress Registration and Call : http://ocs.letras.up.pt/index.php/secrets/secrets/schedConf/overview
FIDEM’s email : fidem@letras.up.pt

Actualité : Charles de Quimerc'h et René de Tournemine

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Parmi les nombreux lots de la prochaine vente MILLON du 27 juin (Expert : Roch de Coligny) nous avons relevé pour ce post ceux ayant trait aux seigneurs bretons Charles de Quimerc'h et René de Tournemine


© Millon

Le premier, lot 75, est un

"Hommage rendu au roi par Charles de Kaymerchà cause de Pocé près de Saumur.
De vous, Charles, Roy tres chretien, mon souverain seigneur, Je Charles de Kaymerch, escuyer, sr de Kayh et de la moictié par indivis du chastel et chaste[lle]nie de Pocé, cougnoys estre homme de foy lege au regard de v[ost]re chastel, chastellenie et ressort de Saumur... [27 avril 1487].

L'aveu dénombre les hommes de foi simples et liges (texte du catalogue en ligne) : Baudouin de Tussé (1), Alain d'’Aubigné (à cause de la Motte d’'Aubigné, à La Vallée), Pierre de Sacé (pour ce qu’il tient à Sazille), Jehan Thibert (à cause de sa terre du Port Huault), Jehan de Vaulx (à cause de sa terre de Villiers), le seigneur de Labessière (à cause de la terre de Souze), Jehan Bessormeau (à cause de sa terre de Chambres), le seigneur de Fontaines Guérin (à cause de sa terre de Villebernier), le seigneur du Bellay (à cause de sa terre de Viefvy et de ce qu’il tient à Nueillé), maître Jehan Dumoulin (à cause de son fief de Chartreigne sis à Couldray), le seigneur de Maulévrier, Jehan Chasteignier, Geuffroy le Roux, Guillaume de Lospiau (pour ce qu’il tient à Chasteigne), maître Jehan Goupil (pour le fief Gaudin appelé Charmays) etc.
En 1450, le père de Charles, également prénommé Charles, rendait aveu "moitié par indivis du chastel et chastellenie de Pocé" (6 mars 1450, présenté le 16 avril après Pâques 1450) (Paris, AN, P. 341, n° iv). G. d'Espinay, Fiefs du comté d'Anjou aux XIVe et XVe siècles, p. 51.

(1) Voir par ex. :  1482, 27 avril. Transaction passée à Châteaudun entre nobles Baudouin de Tussé, écuyer, seigneur de Bouer, maître Jehan de Tussé, chambrier et chanoine de Chartres, et dlle Loïse de Tussé, frères et sœur, enfants de feu messire Guillaume de Tussé, chevalier, et de feue dame Gillon d'Uliers, d'une part, et Jehan de Dallonville, écuyer, seigneur de Louville-la-Chenard, et Madeleine de Prunelle, sa femme, petite-fille desdits chevalier et dame, d'autre part, pour raison de la terre de la Broce-Salière. (Province du Maine, X, 1902,p. 139n)


château de Pocé (Inventaire, avant 1932)- Distré (Maine-et-Loire)

Charles de Quimerc'h, était le fils de Charles, seigneur de Kerimerc'h († 1485) et de Marguerite, dame de la Roche-Rousse. Il épousa, vers 1465, Jeanne Le Barbu, et eut comme enfants Thibaut († 1503) et Louis.
Paris, BnF, Fr. 22318, f. 107 : 1485, don à Charles de Queimerch du rachat de feüe Jehanne le Barbu, femme dudit Charles, sans préjudice du rachat deu par le decez de feüe Aliette de Rosmadec en son vivant dame du Quiliou donné à Pierre le Laceur.


L'ancien château fortifié de Quimerc'h, sis à Bannalec (Finistère). Dessin de Fréminville postérieur à sa démolition en 1828 et avant 1835 [ source ]

Quelques sources sur Charles de Quimerc'h :

Nantes, ADLA, B 2065. - Liasse, 5 pièces et 107 feuillets parchemin ; 1 pièce papier. BARONNIE DE QUIMERCH. — Aveux et dénombrements des levées et revenus de la terre et seigneurie de Quimerch, dans le ressort de la sénéchaussée de Quimperlé : aveu produit par Jeanne de la Feuillée, veuve de Yvon, seigneur de « Keynmerch », et tutrice de leur fils Charles, pour le château de Quimerch, en Bannalec, et toutes ses dépendances ; pour plusieurs manoirs, tènements, rentes, ligences, dans les paroisses de Bannalec, Clohars, Mellac, Tréméven, etc. ; pour les pêcheries de la rivière d'Ellé ; pour le droit de sergentise féodée en la ville de Quimperlé avec l'énumération de tous les revenus et de toutes les charges qui y sont attachés (1426) ; autre aveu rendu par Charles de Kynmerch, seigneur du Hautbois, de la Rocherouxe (ici), etc. (1485) ; autre aveu pour les seigneuries de Quimerch, du Hautbois, de la Rocherouxe, de la Noë-Sèche, par Charles de Kynmerch et Thébaud, son fils, seigneur du Quilliou, de la Morandaye et de Kerangar, lesdites seigneuries s'étendant aux paroisses de Bannalec (Baznalec), Clohars, Moëllan, Tréméven, Bey, Saint-Thurien (Saint-Ourhan) et Mellac (1502) ; ... ; autre aveu, contenu en un registre de 107 feuillets parchemin, dont la première page, enluminée, porte en tête les armoiries de la famille de « Kynmerch »

Quimerc’h. – D’hermines au croissant de gueules en abysme. J’ay veu dans des Mémoires : Argent au croissant de gueules, à un escu or, chargé de 3 tourteaux de gueules. –
1424, Mre Jean de Keinmerc’h, seigneur de Trésiguidy, eust C livres de don du Duc, sur l’amende de l’héritière de la Villeneufve
1496, au mois de juillet, messire … de Keinmerch décéda, Janne de la Feillée, son espouse, et tutrice de Charles, son fils, paya le rachapt au Duc.
1457, Messire Charles, sire de Keymerc’h, institué capitaine de Concq, dont Mre Hervé du Juch fust deschargé.
1458, don de rachapt fait à Charles de Quimerch, par le décès de Mre Charles de Quimerc’h, son père.
( www.tudchentil.netArmorial du Vaumeloisel)
Le sceau de Charles de de Quimerc'h (1485 à 1524), représentait "sur un champ deux roses avec un quartier en brisure" (BSAF, 2006, p. 182), armes également données par un aveu de 1539.

Bibliographie : Rémi Toupin (SAHPL), QUIMERC’H en BANNALEC : Une exceptionnelle concentration de sites castraux et de voies anciennes [ en ligne ]
 

Le second, lot 138, est un recueil de sonnets, daté de 1607, et adressé à :

A tres hault et
Très puissant et très illustre seigneur
RENE DE TOURNEMINE
Seigneur et Baron de la Hunaudaye
Et de Montafilant, Seigneur de La
Guerche, Jasson, et Mallenault hac
Sainct-Tual La Houssaye, Moniardin
Et la Gaudinaie Vicomte de Pleherel
Et de Mejusseaume, Et capitaine
De cent hommes d'arme des
Ordonnances Du Roy ; Et conseiller
En ses conseils d'état et privé.
De la part et du petit labeur de
Esme Tisse dit Caillon de vostre
Grandeur à Jamais
Très humble, et très obéissant
Bien affectionné fidèle serviteur
De Caillon.

« Les sonnets de M. de Caillon à la louange de René de Tournemine peuvent être considérés comme un curieux spécimen de la poésie intime en Bretagne pendant l'époque de transition qui marqua la limite entre la littérature du Moyen-Âge et celle du Grand Siècle » E. de Brehier, « Le manuscrit du sieur de Caillon », dans Mélanges historiques, littéraires bibliographiques, publiés par la Société des bibliophiles bretons, tome II, Nantes, 1883, p. 135-146 [ en ligne sur Archive.org ] - Il semble bien pourtant que Caillon ait plagié Joachim du Bellay"pour réaliser ce recueil tout à la flatterie de son maître".

Manuscrit de 19 f. , petit in-f°. Voir Bulletin de la Société archéologique du Morbihan, 1857 (source)

La fiche de René de Tournemine (écartelé d'or et d'azur) sur la base Noblesse Bretonne [ en ligne ]
 
© Millon

Catalogue de la vente MILLON du 27 juin

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